Au total, 300 cas de la fièvre hémorragique Ebola ont été enregistrés au Nord-Kivu et dans l'Ituri, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), où l’épidémie a déjà fait 186 décès, a indiqué lundi 5 novembre le ministère de la Santé.
"Au total, 300 cas de fièvre hémorragique ont été signalés dans la région, dont 265 confirmés et 35 probables. Sur les 265 confirmés, 151 sont décédés et 88 sont guéris. Les autres sont hospitalisés dans les différents Centres de Traitement d’Ebola (CTE), installés. 41 cas suspects en cours d’investigation", souligne le ministère dans un communiqué publié dans la soirée.
Le seuil des 300 cas a été atteint dimanche après que 2 nouveaux cas confirmés ont été rapportés à Beni et Kalunguta, dans la province du Nord-Kivu. Dans le tableau récapitulatif, l'autorité sanitaire fait état de 186 décès dont 151 parmi les cas confirmés.
26 nouveaux cas confirmés dont 12 décès en une semaine
Depuis quelques semaines, le grand nord de la province du Nord-Kivu fait face à un pic de nouveaux cas. Pour la semaine allant du 29 octobre au 4 novembre 2018, les autorités ont recensé 26 nouveaux cas confirmés, dont 16 à Beni, 6 à Butembo, 2 à Mabalako, 1 à Vuhovi et 1 à Kalunguta. Elles ont également constaté 12 décès de cas confirmés, dont 7 à Beni, 4 à Butembo et 1 à Vuhovi.
L’épidémie déclarée dans une zone de conflit armé retient l’attention de l'ONU et son agence spécialisée. Le Secrétaire général adjoint de l’ONU en charge des opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, et le directeur général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) sont arrivés ce lundi à Kinshasa pour une mission conjointe de trois jours en RDC.
Il est prévu qu’ils rencontrent les autorités congolaises au niveau national, le leadership du système onusien en RDC, les ambassadeurs et d’autres partenaires de la riposte contre Ebola.
Avec le ministre de la Santé, Oly Ilunga, les deux responsables se rendront à Beni (Nord-Kivu) pour l'évaluation de la riposte, compliquée notamment par l'insécurité.
La situation épidémiologique inquiète les communautés locales et l'OMS, mais le ministère de la Santé, qui a mis en place un nouveau plan de riposte, reste optimiste et compte maîtriser l'épidémie, d'ici fin novembre.
Christine Tshibuyi