Le Conseil de sécurité des Nations Unies a appelé à intensifier la riposte contre l'épidémie d'Ebola dans les provinces du Nord-Kivu et d'Ituri où la maladie apparue depuis le 1er août dernier, a déjà fait 174 morts.
La recommandation du Conseil est contenue dans une résolution adoptée à l'unanimité mardi 30 octobre par les 15 membres dont l'Ethiopie et la Suède qui ont proposé le texte.
La résolution appelle le gouvernement congolais, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et la panoplie de ses partenaires sur le terrain à continuer "d'accroître la transparence et la précision de leurs rapports quotidiens sur l'évolution de l'épidémie" déclarée en zone de conflit armé.
L'instance de prise de décision de l'ONU s'est dite "profondément préoccupée par l'état global de la sécurité dans les zones touchées par l'épidémie" et a rappelé qu'il revient aux autorités congolaises de "protéger les civils se trouvant sur leur territoire".
Dans la résolution dont ACTUALITE.CD dispose d'une copie, les 15 membres insistent sur la protection contre "des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre".
L'insécurité dans la région "compromet gravement l'intervention d'urgence et facilite la progression du virus", ont souligné les 15 demandant à tous les groupes armés, y compris les rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF), de "mettre immédiatement un terme aux hostilités" dans l'Est de la RDC.
Partie de son épicentre de Mangina, l'épidémie s'est propagée vers les localités ou villes de Beni , Butembo, Masereka, Kalunguta, Oicha, Musienene, dans la province du Nord-Kivu, et vers trois autres localités de la province de l'Ituri (Tchomia, Komanda et Mandima).
Avec un nouveau plan de riposte mis en place depuis mi-octobre, le ministère de la Santé espère maîtriser cette épidémie d'ici fin novembre.