Plus de 1.000 étudiants des universités et instituts supérieurs ont manifester jeudi 25 octobre dans les rues de la ville de Beni (Nord-Kivu) pour lancer la campagne "Ebola Pas Chez Moi" qui invite les populations à respecter les mesures de prévention et recommandations sanitaires afin de mettre fin à la propagation du virus, d’ici fin novembre 2018.
Pendant près de 2 heures, les étudiants ont sillonné les zones de la ville dans lesquelles des poches de résistance avaient été enregistrées afin de convaincre les habitants de ces zones à collaborer avec les équipes de la riposte, rapporte le ministère de la Santé.
Par cette marche, les étudiants ont également exprimé leur soutien aux actions de la riposte contre l'épidémie d'Ebola qui a déjà fait 162 dans la région dont 62 dans la ville de Beni, devenue nouvel épicentre de cette dixième épidémie d'Ebola, déclarée en RDC depuis 1976.
Dans la foulée se trouvait le Dr Ndjoloko Tambwe Bathé qui coordonne la riposte contre l'épidémie. Ce dernier a retrouvé les étudiants au point d’arrivée qu'a été le stade de Kalinda, "pour les féliciter et les encourager dans cette initiative", poursuit le ministère.
"Il espère que cette implication des étudiants permettra de lever les résistances, parfois entretenues par les jeunes des quartiers dans certains foyers actifs de la ville", renchérit le texte. La barre des 100 cas confirmés a été dépassée, lundi, à Beni (Nord-Kivu) où les activités de vaccination évoluaient au ralenti suite à l'insécurité.
Déclarée depuis le 1er août dernier, cette première épidémie d'Ebola déclarée en zone de conflit armé, présente un risque, national et régional, "très élevé" de propagation, mais ne représente pas "pour l'instant" une urgence sanitaire de portée internationale, selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) qui a conclu que cette épidémie.
Partie de son épicentre de Mangina, l'épidémie s'est propagée vers les localités ou villes de Beni , Butembo, Masereka, Kalunguta, Oicha, Musienene dans la province du Nord-Kivu et vers trois autres localités de la province de l'Ituri (Tchomia, Komanda et Mandima).
Au total, 251 cas de fièvre hémorragique ont été signalés dans la région, dont 216 confirmés et 35 probables. Sur les 216 confirmés, 127 sont décédés et 67 sont guéris, indique le dernier communiqué présentant la situation en date du 24 Octobre.
Christine Tshibuyi