En Ituri, la commission parlementaire composée de 16 députés nationaux a confirmé dimanche 14 octobre 2018, l’existence d’une rébellion dans le territoire de Djugu.
Les députés ont rejeté la thèse d’un conflit interethnique dans cette partie du pays.
"Nous étions sur place à Djugu, nous avions réunis tous les chefs des chefferies, groupements et collectivités territoriales pour évaluer cette situation mais aucun chefs n’a soulevé le problème des conflits interethniques. D'après nos études approfondies, nous ne devons pas parler des assaillants mais plutôt des rebelles. La rébellion vient de refaire surface. Nous avons des informations précises sur cette rébellion, nous savons qui en sont les auteurs. Les parlementaires savent ce dont il est question, nous allons donner la primeur à qui de droit", a déclaré le député national Raymond Tcheda Patay au cours d’un point de presse à Bunia.
Par cette déclaration, les députés soutiennent la thèse de l’armée qui soupçonne également une rébellion dans le territoire de Djugu, après les derniers affrontements avec des hommes armés dans plusieurs localités.
"Au début, ils (hommes armés) incendiaient des villages et tuaient la population, mais aujourd'hui ils s'attaquent directement à l'armée même s'il y a des civils qui sont morts. Ça nous donne l'intention de croire que c'est une rébellion en gestation ou un mouvement qui n'a pas encore dit son nom. Nous prenons cette menace au sérieux", avait expliqué le 25 septembre à ACTUALITE.CD, le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole militaire en Ituri.
Les autorités ont suspendu le processus de retour des déplacés dans le territoire de Djugu suite à la résurgence de l’insécurité. Plusieurs dizaines de familles qui ont fui de Djugu sont arrivées récemment à Bunia.
Franck Asante, depuis Bunia