L'armée congolaise soupçonne la naissance d'une rébellion dans le territoire de Djugu (Ituri), après des affrontements, le 16 septembre, dans plusieurs localités, avec des hommes armés non autrement identifiés.
Une dizaine de personnes, parmi lesquelles des militaires, étaient tuées dans les villages de Movaramo, Songamoya et Tara, lors des combats.
“Au début, ils (hommes armés) incendiaient des villages et tuaient la population, mais aujourd'hui ils s'attaquent directement à l'armée même s'il y a des civils qui sont morts. Ça nous donne l'intention de croire que c'est une rébellion en gestation ou un mouvement qui n'a pas encore dit son nom. Nous prenons cette menace au sérieux”, explique le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole militaire en Ituri.
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Depuis décembre 2017, le territoire de Djugu était secoué par des violences qui ont éclaté entre les communautés Lendu et Hema et une centaine de personnes ont été tuées (par armes blanches), d'après les autorités.
"La plupart utilisaient la machette et des flèches. Mais il s'avère qu'il y a maintenant l'utilisation des armes à feu. Plusieurs ont des AK47 voire des armes d'appui. Nous voyons aussi l'effectif augmenter parce que ce n'est pas les mêmes groupes qui peuvent attaquer à Tara et nous affronter au même moment à Jiro, à Koto et récemment à Bule, ça ne peut pas se faire parce que la zone a été quadrillée", ajoute l'officier.
Jules Ngongo indique que les forces armées analysent actuellement la thèse d'une rébellion en gestation dans cette partie du pays afin d'en empêcher l'expansion.
Patrick Maki