Une semaine après la rentrée scolaire, les cours reprennent timidement depuis ce lundi 10 septembre 2018 dans quelques écoles à Mangina, épicentre de la maladie à virus Ebola.
Les parents hésitent d'envoyer leurs enfants à l'école suite à la présence de l'épidémie à Ebola dans cette localité.
“Les cours viennent de reprendre dans certaines écoles de Mangina. L’atmosphère reste encore timide parce que les parents ont peur de l'épidémie à virus Ebola. Les partenaires continuent à sensibiliser la population sur les mesures de sécurité déjà prises pour protéger les enfants, mais les parents ont toujours peur. Nous espérons qu’au courant de cette semaine, ils vont envoyer leurs enfants à l'école”, déclare Kasereka Kandondo Ephreme, fonctionnaire délégué à Mangina.
Samedi, les autorités sanitaires ont affirmé avoir maîtrisé la propagation de l’épidémie à Mangina où 33 malades sont déjà guéris.
Malgré la présence de quelques élèves qui ont répondu présents à la rentrée des classes, l’enseignement tourne au ralenti dans beaucoup d’écoles.
“On a démarré avec les finalistes. Mais, au niveau de l'école primaire, on pouvait retrouver un effectif qui varie entre 30 ou 40 élèves dans chaque école. On arrive et on attend les enfants jusqu'à 10 heures pour signer la liste des présences”, explique Josaphate Kikanga, enseignant à l'institut secondaire Maplata de Mangina.
La société civile parle d'une réticence des parents qui serait due au manque de mesures de prévention “impressionnantes”.
"Les dispositifs de sécurité contre ebola sont encore très minimes ici, par exemple, pour une école qui a plus de 20 salles de classe on y retrouve seulement 5 laves-mains. Voilà, pourquoi, certains parents manifestent une réticence pour envoyer leurs enfants à l'école", explique Freddy Mbayahi, porte-parole de la société civile de Mangina.
Depuis le début de la maladie début août, les services de la riposte ont déjà placé sous surveillance 5.156 contacts dans les 7 zones de santé touchées.
La maladie a déjà fait 90 morts dans la zone dont 63 à Mangina et dans la zone de santé de Mabalako, selon les derniers chiffres du ministère de la Santé.
Yassin Kombi