<b>Le ministre de la Justice Alexis Thambwe Mwamba a assuré ce jeudi 28 juin qu’il y aura de tolérance zéro pour des éléments de la police et de l’armée auteurs des violations des droits de l’homme sur l’étendue du pays. Il s’est exprimé à l’occasion de sa rencontre avec la commission d’enquête mixte qui lui a présenté le rapport sur les cas d’abus des droits humains lors de la répression des dernières marches des fidèles catholiques. </b>
Selon le ministre de la justice, le gouvernement a fourni d’efforts pour sanctionner les responsables des atteintes aux droits de l’homme dans les forces de l’ordre et de sécurité.
«<i>Contrairement à toutes les propagandes qui se font contre le pays, nous faisons ici beaucoup plus que dans d’autres pays qui ne sont pourtant pas aussi indexés dans des rapports de la communauté internationale comme nous (...) Le principe que nous avons adopté c’est la tolérance zéro vis-à-vis des militaires qui ont commis des violations des droits de l’homme</i>», a expliqué le ministre, ce jeudi 28 juin 2018.
<b>Plus de 10.000 militaires poursuivis par la justice</b>
D’après Thambwe Mwamba, le nombre des militaires poursuivis actuellement par la justice a grimpé au fil du temps alors que cela, dit-il, était un fait rare il y a quelques années en RDC.
«<i>Ce que beaucoup ne savent pas c’est que dans la plupart des pays africains, il y a très peu des militaires qui soient en prison. Et dans notre pays, il y a quelques années, les seuls militaires qui étaient en prison c’est ceux qui n’avaient pas respecté les consignes, ils avaient perdu leurs armes. Mais aujourd’hui nous avons à peu près 3.500 militaires dont les dossiers ont été fixés et qui sont devant les juridictions actuellement. Et nous avons à peu près 4.000 militaires qui sont devant l’auditorat général. Donc en gros, il y a plus de 10.000 militaires qui font l’objet des poursuites. Sur les 26.000 prisonniers à travers la République, il y a 3000 militaires qui sont condamnés, y compris les généraux, les colonels, etc</i> », dit le ministre.
Cette déclaration de Thambwe Mwamba intervient un jour après la publication du rapport des experts des Nations Unies qui accuse l’armée et les miliciens de Kamwina Nsapu de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité lors des violences éclatées en août 2016 dans l’espace Kasaï.
<b>Will Cleas Nlemvo</b>