<b><i>Le Président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Peter Maurer a clôturé sa mission ce vendredi 18 mai 2018 en RDC à partir de Goma où il a animé une conférence de presse. </i></b>
Peter Maurer a affirmé que l’espace humanitaire se rétrécit au pays suite notamment aux obstacles politiques.
<i>“Les obstacles sont administratifs et politiques. Nous n’avons pas accès à certains endroits et à certaines populations parce que les belligérants ne veulent pas que nous y accédons. Ils utilisent souvent le dénie d’accès comme moyen de guerre. C’est une réalité à laquelle nous sommes confrontés aujourd’hui. La diplomatie humanitaire à essayer de surmonter les obstacles d’accès auxquels nous sommes confrontés par les porteurs d’armes et les belligérants dans les conflits. Deuxième chose qui nous perturbe c’est la sécurité des humanitaires”</i>, a déclaré Peter Maurer.
Présent au pays depuis 1978, le CICR apporte les soins de santé aux nombreux blessés par arme (civils et militaires), fournit l’accès à l’eau et améliore l’assainissement, rassemble les familles séparées par les conflits et promeut le droit international humanitaire. D’après M. Maurer, l’organisation est encore nécessaire au pays.
<i>“La situation devient de plus en plus difficile parce que des types des violences et les groupes armés se fragmentent. La violence qui n’est pas seulement conflictuelle mais qui est aussi une violence intercommunautaire, qui est aussi une violence criminelle liée au contrôle des ressources, qui en fin de compte reflète la complexité de la situation congolaise. Donc je suis resté avec des fortes impressions que le travail du CICR sera nécessaire encore pour un certain temps dans ce pays”</i>, a-t-il ajouté.
Lors de son séjour en RDC, Peter Maurer a rencontré le président Joseph Kabila, le vice-premier ministre et ministre des affaires étrangères, des diplomates avant de se rendre au Katanga, à Kalemie et au Nord-Kivu où il a parlé avec des victimes des conflits armés.
<b>Patrick Maki</b>