Nangaa à Goma : “La vérité est que ce n’est pas la machine à voter qui triche mais c’est l’homme qui triche”

<b><i>Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Corneille Nangaa, a sensibilisé, lundi 14 mai 2018, étudiants et enseignants des  universités de Goma, sur la machine à voter. </i></b>

C’est à l’Université Libre des Pays des Grands-Lacs (ULPGL) que Corneille Nangaa a brièvement présenté à l’assistance l’évolution du processus électoral au pays et démontré l’utilisation de la machine à voter dont le rôle, selon lui, n'est pas de favoriser la tricherie.

<i>“Qu’on ne vous emballe pas dans ce jeu politicien dangereux. Au contraire, c’est cette machine qui bloque la tricherie. La machine à voter n’est pas un problème. Avec ou sans la machine à voter, on aura les élections. La vérité est que ce n’est pas la machine à voter qui triche mais c’est l’homme qui triche. Nous ne sommes pas là pour tricher. Tout le monde n’est pas fraudeur. Surtout on ne peut pas organiser toute une nation sur base de la tricherie. Préparons-nous pour les élections. Le reste c’est de la distraction”</i>, a dit Corneille Nangaa à l’assistance.

Répondant à la préoccupation d’un étudiant au cas où Joseph Kabila se représentait aux élections, le président de la CENI affirme qu’il s’agit d’une <i>“question difficile et facile”</i>.

“Question difficile mais facile aussi. Attendons ce jour-là [murmures dans la salle]. Mais, ce qui est sûr, lui-même a dit qu’il respectera la constitution. Pourquoi on cherche à trouver le pou même sur une calvitie ?”, s’est interrogé Nangaa.

Après Goma, le président de la CENI s’en est allé à Bukavu (Sud-Kivu), toujours pour sensibiliser sur la machine à voter.

<b>Jonathan Kombi</b>