<b>Le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) a publié, ce lundi 19 mars 2018, son rapport sur les droits de l’homme en RDC, au cours de la période allant de janvier 2017 à janvier 2018. Dans ce rapport, l’ONU accuse les forces de l’ordre et de sécurité d’avoir tué au moins 47 personnes lors de différentes manifestations.</b>
Dans ce document de 50 pages, le BCNUDH indique qu’au moins, ces personnes ont été tuées essentiellement par la police et l’armée lors des répressions de différentes manifestations contre le maintien au pouvoir de Joseph Kabila.
<i>“Entre le 1er janvier 2017 et le 31 janvier 2018, au moins 47 personnes, dont quatre femmes et </i><i>trois enfants, ont été tuées par des membres des services de sécurité et des forces de défense alors </i><i>qu’elles participaient à des manifestations, ou en marge de celles-ci”</i>, dit ce rapport.
Il s’agit, selon le BCNUDH, des manifestations organisées le 7 août 2017 par des sympathisants de l’ex-mouvement Bundu dia Kongo dans la ville de Kinshasa, celles des 15, 28 et 30 novembre 2017, organisées par des partis politiques d’opposition et des organisations de la société civile, ainsi que des rassemblements organisés les 31 décembre 2017 et 21 janvier 2018 par le Comité Laïc de Coordination (CLC).
<i>“Les autorités congolaises ont tenté de dissimuler les graves violations des droits de l’homme </i><i>commises lors de manifestations, en emportant les corps des victimes et en obstruant le travail des </i><i>observateurs nationaux et internationaux”</i>, accuse également l’ONU qui note aussi “<em>peu d’efforts</em>” la part des autorités pour enquêter sur les violations “graves” des droits de l’homme commises par les agents des services de sécurité.
Le rapport précise que 17 personnes ont été tuées par balles pendant les deux premières marches des chrétiens catholiques
<strong>Patrick Maki</strong>