<b>Au Nord-Kivu, seize femmes ont été enlevées cette semaine par des assaillants armés à Kinyandoni, dans le territoire de Rutshuru. Selon les autorités locales, les ravisseurs exigent une rançon de 8 000 dollars pour les libérer. </b>
Les faits se sont déroulés jeudi dernier alors que les victimes exerçaient des activités champêtres dans le village de Kinyandoni, en territoire de Rutshuru. Selon le récit du chef du groupement Bukoma (chefferie de Bwisha), Modeste Kabori Ngabo, les ravisseurs ont exigé une rançon de 8 000 dollars, 48 heures après le kidnapping, afin d’obtenir la libération des infortunées.
<i>“Les ravisseurs exigent 500$ par personne pour les libérer. Ces pauvres agricultrices, d'où vont-elles tirer l'argent ?”</i>, s’est interrogé ce responsable local.
Des cas d’enlèvements sont fréquents dans le territoire de Rutshuru. Un milieu infesté de nombreux groupes armés, étrangers et locaux. Plusieurs localités des groupements Binza, Bukoma et Busanza en chefferie de Bwisha, dans le Rutshuru, connaissent un activisme intense des rebelles hutu rwandais des FDLR qui opèrent avec la complicité de certains jeunes locaux.
<i>“Et les jeunes qui kidnappent les femmes pour les violer sont d’ici. Nous leur demandons de cesser avec ces actes, qu'ils reviennent à la cité pour faire le champ comme tout le monde. Ce qu’ils mènent en brousse n'est pas une vie. Tout cela doit cesser”</i>, a déclaré le chef du groupement Bukoma.
Ces enlèvements s’ajoutent aux nombreux cas d'assassinats par balle dans les villages du territoire de Rutshuru. Au moins quatre personnes ont été tuées dans la nuit de mercredi à jeudi derniers à Kiseguro, toujours dans la chefferie de Bwisha.
Cette montée du taux d’insécurité dans les zones rurales pousse la société civile à interpeller les autorités politico-administratives sur la sécurité des personnes et de leurs biens.
<b>Jonathan Kombi</b>