Nord-Kivu : Faute d’espace, Goma recourt à Nyiragongo pour enterrer ses morts

La ville de Goma éprouve des difficultés pour enterrer ses morts. Le ministre provincial des affaires foncières l'a dit lundi à Kibati en territoire de Nyiragongo (Nord-Kivu) lors de l'inauguration du cimetière dit moderne et dénommé Makao. Carly Nzanzu Kasivita a, à l’occasion, encouragé les privés à investir dans ce secteur.

<em>« Nous avons des problèmes sérieux en termes d'inhumation à Goma parce qu'il n'y a plus d’espace  à Kanyamuhanga. Même au niveau de Gabiro, il y a profanation des tombes. Nous devons profiter de cette nouvelle vision du Gouverneur qui nous demande de faire des choses avec des privés. Et s'il y a aussi quelqu'un à Goma qui a un espace qui peut recevoir un cimetière privé, nous encourageons la mairie à pouvoir établir un partenariat avec lui pour répondre aux besoins de la population ». </em>

Jospin Maliye, Directeur Général Makao, dit vouloir limiter ce qu’il appelle profanation des tombes.

<em>« Nous avons constaté qu’il y avait un problème de cimetière à Goma. En tant que citoyen de ce pays, nous avons aussi le devoir d'accompagner le gouvernement pour trouver la solution à ce problème. Ce cimetière moderne, fleuri et sécurisé, vient répondre au souci de limiter tant soit peu la profanation des tombes dans la ville de Goma » </em>a-t-il dit à ACTUALITE.CD.

Pour Timothée Mwisa Nkesse, maire de la ville de Goma, une délocalisation des cimetières est même envisageable.

<em>« Notre plan est aussi de délocaliser tous les cimetières qui sont à Goma puisqu'il n'y a plus de place pour enterrer.  On a essayé de revoir le prix d'inhumation à Goma. Quand je suis arrivé on me parlait   de 500$ à Kanyamuhanga et ailleurs 200$ alors que la population est pauvre. J’ai essayé d’étudier avec les collègues les possibilités de revoir également à la baisse les prix »,</em> a-t-il dit.

Depuis un certain temps, certaines familles endeuillées recourent aux tombent déjà occupées pour enterrer les leurs.  Ainsi, certains cercueils sont superposés dans les anciennes tombes. Ce qui avait  poussé l'ancien maire de Goma, Malere Mamicho, à hausser les frais d’inhumation dans les trois cimetières de la ville : Kanyamuhanga, Itig et Gabiro.

Jonathan Kombi