L'International Crisis Group redoute l’aggravation de la situation en RDC et appelle la communauté internationale à mettre en place des actions concertées pour éviter le pire. Un éclatement rapide de la violence pourrait avoir des conséquences désastreuses pour la stabilité du pays et de la région, prévient l’organisation.
<em>« Les acteurs internationaux, y compris l’ONU, doivent se préparer à la possibilité d’une détérioration de la situation sur le court terme. Le Conseil de sécurité des Nations unies devrait analyser attentivement les recommandations de l’examen stratégique de septembre 2017 de la mission des Nations unies, en particulier les points concernant un déploiement plus rapide des forces et la surveillance du respect des droits de l’homme. Le risque d’une escalade de la violence dans les prochains mois est élevé et les acteurs internationaux, y compris les Nations unies, devraient se préparer au mieux aux conséquences d’une telle éventualité »,</em> dit l’ONG dans son Rapport Afrique publié le 4 décembre 2017.
International Crisis Group appelle les puissances occidentales et régionales à redoubler d’efforts pour promouvoir une transition pacifique. Pour l’ICG, le calendrier électoral est l’occasion pour la communauté internationale de renouveler son engagement, de préférence conformément aux principes de l’accord de la Saint-Sylvestre.
<em>« Les puissances occidentales et africaines doivent commencer par affirmer que le président Kabila conduit le pays vers une grave situation d’instabilité, malgré l’incertitude qu’une transition pourrait générer. Même si nombreux sont ceux qui estiment qu’il est très peu probable que le régime actuel abandonne le pouvoir, il reste essentiel de faire avancer les préparatifs électoraux et de faire en sorte que les élections aient lieu et que la scène politique reste ouverte. Tous les acteurs internationaux ont intérêt à ce que le président Kabila respecte les principes fondamentaux de l’accord de la Saint-Sylvestre qui restent la meilleure garantie d’une sortie de crise, à savoir l’organisation effective d’élections, le refus d’un amendement de la constitution qui permettrait au président Kabila de rester au pouvoir, l’ouverture de l’espace politique et le respect des droits de l’homme »,</em> ajoute le rapport.
Pour que la diplomatie régionale et internationale connaisse un nouvel élan en RDC, propose l’ICG, il faudrait créer un groupe composé de quelques représentants d’institutions déjà engagées dans l’appui du processus électoral (Union africaine, Nations unies, Francophonie, UE et Communauté de développement de l’Afrique australe) et de préférence en présence des Etats-Unis. L’accent, poursuit l’ONG, devrait être mis sur le respect d’un calendrier électoral et d’un budget transparent, la mise en œuvre des mesures de renforcement de la confiance discutées au préalable et le renforcement de l’engagement des partis d’opposition dans ce processus.
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