Le secrétaire général de l’Union pour la Nation congolaise (UNC), Jean-Baudouin Mayo Mambeke, a réuni le dimanche 3 décembre 2017 tous les cadres de son parti afin de peaufiner des stratégies visant à barrer la route au vote de la loi électorale en examen à l’Assemblée nationale.
Pour l'UNC, la loi électorale présentée au parlement est non seulement “suicidaire” mais aussi elle viole la constitution, ne garantissant pas d'égalité des chances à tous les Congolais. En plus, elle est contraire à la charte africaine de la démocratie et bonne gouvernance, indique la troisième force de l’opposition politique congolaise.
L'UNC s'oppose, entre autres, au seuil de représentation nationale de 3% imposé aux candidats pour obtenir un mandat. “<i>Étant discriminatoire, ce seuil est porteur des germes des conflits pour des personnes qui réuniraient plusieurs voix mais écartées pour insuffisance du seuil national, </i>explique le parti de Vital Kamerhe.<i> La variation de la caution pécuniaire des candidats consacre la démocratie des riches et favorise les mouvanciers du pouvoir</i>”, estime l’UNC.
Le parti dirigé par l’ancien président de l’Assemblée nationale rejette également la proposition de la machine à voter qui, d’après ce parti, ne présente aucune fiabilité des résultats. “<i>Ces machines ont déjà été commandées avant même l'adoption de la Loi électorale</i>”, souligne l’UNC dans le compte rendu de sa réunion où le parti accuse la MP de multiplier les stratagèmes pour favoriser ses candidats.
L'UNC appelle par conséquent à la coalition de toutes les forces de l’opposition pour mobiliser comme en 2015 afin de sauver la Nation du danger, dit-elle.
<strong>Will Cleas Nlemvo</strong>