Loi électorale : "Comme en janvier 2015, il faut une mobilisation populaire pour faire reculer le pouvoir" (Juvénal Munubo)

Le député UNC Juvénal Munubo veut une mobilisation populaire pour contrer les propositions de la Majorité présidentielle sur le projet de loi modifiant et complétant la loi n° 06/006 du 9 mars 2006 portant organisation des élections présidentielle, législatives, provinciales, urbaines et locales.

<em>« L’examen de la loi électorale est une question éminemment politique. Son examen requiert un consensus de la classe politique. Cependant, la majorité présidentielle ne veut pas de ce consensus et veut nous imposer sa position. On mettra sur pied un comité stratégique. Nous sommes rentrés dans une situation similaire à celle de janvier 2015. En plus du travail que nous faisons à l’Assemblée nationale, il faut un relais avec la base, une mobilisation populaire pour faire reculer le pouvoir comme en janvier 2015 »</em>, a-t-il dit à ACTUALITE.CD

Les députés de l’opposition ont quitté la salle du congrès du Palais du peuple où s’examinait ce projet de révision de la loi électorale.

<em>« Nous ne voulons pas être complice de l’assassinat de la démocratie dans notre pays. A chaque période électorale, le pouvoir s’organise pour modifier les lois relatives aux élections (…). La MP viole la constitution pour se constituer une nouvelle majorité à la prochaine Assemblée nationale. Qu’ils fassent leur loi sans nous, qu’ils assument sans nous »,</em> avait affirmé Baudouin Mayo Mambeke à la sortie de la plénière.

Les opposants rejettent les propositions sur l’introduction de la machine à voter, le cautionnement et le seuil de représentativité.

Pour rappel, la commission PAJ de l’Assemblée nationale a fixé le seuil de représentativité des partis et regroupements politiques aux élections à 1% pour les législatives, 3% pour les provinciales et 10% pour les municipales et locales.

Pour ce qui est du cautionnement, le texte toiletté par les membres de la commission Politique, Justice et Administration (PAJ) prévoit que les candidats députés nationaux soient tenus à payer l’équivalent en Franc Congolais de 1.000 dollars américains pour un siège lors du dépôt de leur candidature, contrairement à la loi en vigueur qui fixe une caution unique pour toute la liste pour les circonscriptions à plusieurs sièges et par candidat pour les circonscriptions à un seul siège.