L’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ) condamne, avec la dernière énergie, la répression répétée des manifestations pacifiques et exige aux autorités de mettre fin à ces actes qui violent le droit de manifester.
Dans une déclaration lue par son coordonnateur, Georges Kapiamba, lors d’un point de presse organisé à cet effet ce vendredi 1er décembre 2017, l'ACAJ enjoint les autorités congolaises au respect du droit de manifester qui est du reste garanti par la constitution.
<i>« </i><em>L’ACAJ condamne avec la dernière énergie la répression répétée des manifestations pacifiques et des réunions publiques dans notre pays et exige aux autorités de la RDC d’y mettre fin car le droit de manifester est garanti tant par la constitution que par plusieurs instruments juridiques internationaux que notre pays a déjà ratifié</em><i> »,</i> a-t-il tonné
L’Association appelle à la “<em>libération sans condition</em>” des manifestants interpellés pendant la marche du Rassemblement, réprimée jeudi 30 novembre par la police.
<i>«L’ACAJ exige la libération sans condition des 130 personnes détenues encore à ce jour dans toute l’étendue du pays et la restitution de tous les effets personnels extorqués par la police. L'ACAJ exige une enquête judiciaire indépendante et impartiale pour toutes les répressions des manifestations et des poursuites judiciaires contre les responsables de la police qui ont violé les droits fondamentaux reconnus aux citoyens »,</i> a déclaré son coordonnateur.
L'ACAJ en appelle à la communauté internationale ainsi qu’à la Monusco de sanctionner les responsables de ces actes qu’elle juge cruels.
<i>«L’ACAJ recommande vivement aux représentants du secrétaire général des Nations Unies et chef de la Monusco, au directeur du BCNUDH, d’informer de toute urgence le Conseil de Sécurité des actes de rétrécissements de l’espace des libertés publiques posés de manière répétée en RDC par certains responsables en tant que obstacles majeurs et réels au processus électoral et à la décrispation politique tant voulue par le peuple congolais, ainsi que la communauté internationale et de la nécessité immédiate de leurs appliquer des sanctions ciblées», </i>a plaidé Georges Kapiamba.
L’association de défense des droits de l’homme a dressé le bilan de 235 personnes arrêtées et 78 blessés dont 15 graves. À ce jour, rapporte l'ACAJ, 82 personnes ont été libérées et 153 sont encore détenues arbitrairement.
<b>Roberto Tshahe</b>