RDC : Lucha appelle l’armée et la Police à soutenir des manifestations pacifiques

Le mouvement citoyen Lutte pour le Changement (Lucha) annonce une série des manifestations pacifiques pendant trois jours consécutifs à travers le pays à dater de ce mardi 28 pour «pousser le président Joseph Kabila à la démission avant le 31 décembre 2017».

Dans un communiqué publié dimanche 26 novembre, Lucha demande notamment à l’armée et la Police de se « joindre au peuple » au cours des manifestations.

<i>"Nous exhortons nos compatriotes au sein des FARDC et de la Police Nationale, victimes autant que le reste des congolais de la gouvernance de M. Kabila, de rejoindre le peuple dans cette  lutte pour la libération, en s'abstenant de suivre les ordres illégaux de certains de vos supérieurs. Vous avez assez été utilisés, fanatisés, clochardisées. Pensez à vos enfants qui étudient à peine, à vos femmes qui n'ont droit ni à un logement décent, ni à des soins dignes, alors que vous servez aveuglément les mêmes voleurs qui sont à la base de votre misère",</i> dit Lucha.

Le mouvement citoyen indique que des marches pacifiques seront organisées dans les dans les avenues, quartiers, rues et boulevards qui débuteront le 28 et atteindront le « pic » le 30 novembre.

Par ailleurs, à Lubumbashi (Haut-Katanga), la plateforme Débout jeunesse congolaise (DJEC), les forces vives de la société civile ainsi qu'une frange de l'opposition prévoient dès ce lundi des actions dénommées « marathons pacifiques » contre le pouvoir en place jusqu’au 31 janvier 2018.

<i>"Ces marathons sont des marches pacifiques, des meetings avec comme slogan: c'est maintenant ou jamais. Nous entendons dire NON à la dictature, à la misère et au régime en place",</i> précise un communiqué de la plateforme DJEC.

Déjà les autorités préviennent que les manifestations prévues ces jours ne seront pas autorisées. A Kinshasa par exemple, le gouvernement provincial interdit la tenue des marches projetées par la Majorité présidentielle et l’opposition à la fin de ce mois.

<b>Christine Tshibuyi</b>