La Commission électorale nationale indépendante (CENI) n’est pas prête à organiser les élections d’ici à décembre 2017. Parmi les raisons avancées, il y a l’insécurité dans la région du Kasaï, le déficit du financement du processus électoral et le complément du cadre légal organisant les élections. Les experts électoraux de la CENI estiment que la loi électorale en son état actuel devrait être harmonisée afin de permettre au législateur d’introduire des avancées. La matière sera au menu de la session parlementaire de ce mois de septembre.
La Commission électorale dit avoir besoin prioritairement de deux ajustements. Il y a d’abord la loi électorale dont cinq articles lient la répartition des sièges à la densité de la population, c’est-à-dire implicitement aux résultats du recensement de la population, une opération qui n’a pas encore eu lieu. Il y a également des amendements sur le mode des scrutins. La CENI propose à cet effet, l’instauration du vote par voie électronique.
Des propositions auxquelles semble déjà adhéré le camp présidentiel. Le président de la République Joseph Kabila a même participé à une simulation du vote par voie électronique organisée par la CENI au cours de la réunion inter institutionnelle tenue par la Ceni samedi dernier en son bureau.
Du côté du Rassemblement de l’Opposition, on n’attend rien de cette rentrée parlementaire parce que le Parlement est illégitime, soutient-on.
Pour sa part, la CENI renvoie toute la responsabilité au parlement. Les membres du Bureau de la commission électorale affirment même que c’est depuis mars dernier qu’ils attendent du parlement le complément du cadre légal organisant le processus électoral.