Les militants du mouvement citoyen Lucha sont en sit-in en ce moment à la mairie de Goma (Nord-Kivu) pour exiger au maire de la ville Malere Mamicho de supprimer la taxe d'assainissement, d’accès et de parking au port public de Goma. Depuis l’instauration de ladite taxe en juillet dernier, les entrées Est et Ouest du port sont barricadées et tous les engins roulants sont sommés de payer un montant d’accès conformément à la nomenclature établie par l’autorité urbaine.
Annoncée pour jeudi dernier leur manifestation à la mairie, les militants de la Lucha se sont pointés du jour au lendemain ce vendredi à la mairie où ils sont en sit-in.
<i>“Où est la liberté de circulation? Nous disons Non au rançonnement. Nous ne voulons pas la barrière à l’entrée du port. La barrière à l’entrée au port ne nous avantage à rien”</i>, sont les messages brandis par les militants qui scandent également des chansons hostiles à l’endroit des autorités de la ville et du pays.
Une présence policière est signalée autour des manifestants.
La nomenclature de la mairie exige le payement de 5$/camion-remorque, 2$/camionnette, 1$/voiture et 100 FC/moto.
Le maire avait indiqué que la taxe contribuerait à l’assainissement de la ville, à la lutte contre le banditisme au port, à la fluidité de la circulation, à la lutte contre les tracasseries des agents de l’ordre et de sécurité au port.
Au niveau des barrières sont commis un militaire de l’auditorat, un policier et un percepteur de taxe.
Nombreux observateurs considèrent la décision de l’autorité urbaine comme une violation des droits ainsi que le rançonnement organisé de la population.
<b>Patrick Maki</b>