Au cours de la première audience en appel dans l’affaire opposant le ministère public ainsi que le grec Emmanuel Alexandros Stoupis contre Moïse Katumbi, les avocats de l’ancien gouverneur du Katanga ont récusé les 28 magistrats du Tribunal de Grande Instance de Lubumbashi à l’exception de son président.
Les Ong Centre de Droits de l’Homme et du Droit Humanitaire(CDH), Humanisme et Droits Humains(HDH), Justicia Asbl et la Ligue Contre la Fraude et la Corruption(LICOF) basées à Lubumbashi craignent que le TGI ne viole l’article 162 de la Constitution qui autorise les avocats de l’opposant de recourir à une juridiction supérieure (Cour constitutionnelle) pour cassation des procédures en cours.
<i>“Les organisations ne doutent pas qu'étant spécialiste de rejet des tous les moyens </i><i>exceptionnels que Monsieur Moïse Katumbi évoque, le Tribunal ne viole l'article 162 de la </i><i>Constitution parce que rien ne le justifiait de prendre en délibéré cette question. N’étant pas juge constitutionnel, le Tribunal est obligé de surseoir à statuer et de renvoyer la cause devant la Cour constitutionnel, seule juridiction compétente pour connaître de tout recours en inconstitutionnalité”</i>, note les Ong dans un rapport produit à l’issue de l’audience de mercredi à Lubumbashi.
C’est en principe ce jeudi que le TGI devra se prononcer s’il va se dessaisir ou non du dossier de Katumbi contre le ministère public et Emmanuel Alexandros Stoupis.
<b>Patrick Maki</b>