Le mouvement citoyen Lucha salue les efforts du comité des Droits de l’homme des Nations Unies (CDH) ayant abouti à une résolution qui ordonne une enquête indépendante dans les Kasaï et dénonce l’attitude des États africains qui apportent leur soutien au gouvernement congolais dans le mépris des aspirations du peuple.
Dans son communiqué émis ce dimanche 02 juillet 2017 en marge du sommet de l'Union Africaine (UA) qui se tient dans la capitale éthiopienne, la Lucha qualifie de “cynique et irresponsable” l’attitude de certains pays africains qui ont tenté de bloquer l’action du CDH
<i>“Certains</i> <i>gouvernements, notamment africains, ont tout tenté pour bloquer l’action du Conseil des droits de l’homme sur les violences dans le Kasaï, en soutenant sans état d’âme le gouvernement congolais. Leur attitude aussi cynique qu’irresponsable démontre à suffisance le mépris qu’ils ont pour la vie et l’aspiration profonde des peuples africains dans leur ensemble à la paix, à la justice et à la dignité. Présenter une telle posture comme du panafricanisme, de l’anti-impérialisme ou du souverainisme, c’est tout simplement cracher sur les nobles idéaux défendus par Lumumba, Mandela, N’krumah, Nyerere, Sankara et bien d’autres illustres artisans du Panafricanisme”, </i>dit le communiqué.
Pour la Lucha, la solidarité “malsaine” entre certains pays africains renforce le manque de respect vis-à-vis du continent africain qui excelle dans le non-respect des droits de l’homme qu’ils sont en réalité censés défendre et protéger.
<i>“Les droits de l’homme étant universels, la communauté internationale a le devoir de les défendre et les protéger, spécialement lorsqu’un gouvernement illégitime et irresponsable persécute ou laisse persécuter «son peuple». Au lieu de servir la cause d’une Afrique libre et respectée, la solidarité malsaine des gouvernements africains ne fait que renforcer le manque d’estime et la condescendance de certains à l’égard de notre continent”, </i>soutient la Lucha.
Le sommet de l’UA qui se tient du 3 au 4 juillet au siège de l’institution à Addis-Abeba devrait se pencher sur le cas de la RDC. Le président Kabila a lui-même fait le déplacement de la capitale éthiopienne dans le but, selon ses proches, d’obtenir le soutien de cette institution contre ce que le gouvernement congolais a qualifié de néo colonialisme après des sanctions contre plusieurs personnalités du pays et la décision d’ouvrir une enquête indépendante pour les crimes commis dans le Grand Kasaï.
<strong>Jacques Kini</strong>