<span style="font-weight: 400;">Le président de l’Association pour l’Accès à la Justice (ACAJ) a estimé, lors d’un point de presse tenu ce samedi 1er juillet à Kinshasa, que la décision de relancer les poursuites contre Moïse Katumbi par le procureur général de la République constitue une grave atteinte à la décision du Comité des droits de l’homme des Nations Unies.</span>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-100" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="100"><i><span style="font-weight: 400;">“En décidant de retirer l’autorisation de soins médicaux à Moïse Katumbi et en l’enjoignant de se présenter dès réception devant le magistrat instructeur, le PGR a gravement porté atteinte à la décision du Comité des Droits de l’Homme des Nations-Unies et engagé aussi la responsabilité internationale de la RDC”</span></i><span style="font-weight: 400;">, a dit Georges Kapiamba qui appelle le PGR à abandonner les poursuites judiciaires contre Moïse Katumbi et ses proches, détenus à la prison centrale de Makala, à Kinshasa.</span><span style="font-weight: 400;">
</span></blockquote>
<span style="font-weight: 400;">Le 19 mai 2016, le PGR avait annoncé l’inculpation de Moïse Katumbi du chef d’atteinte à la sûreté de l’Etat et son placement sous mandat d’arrêt provisoire. En raison de son état de santé, il l’avait autorisé le 20 mai 2016 à se rendre en Afrique du Sud pour y suivre un traitement médical approprié. Autorisation qu’il a retiré par sa lettre n° 4151/RMP.V/041/PGR/MIM/2017 du 20 juin 2017 adressée à l’un des conseils de Moïse Katumbi, lui reprochant de n’avoir pas respecté son</span><i><span style="font-weight: 400;"> « devoir de réserve » </span></i><span style="font-weight: 400;">lui imposé.</span>
<span style="font-weight: 400;">L’ACAJ relève que l'autorisation de sortie du PGR impliquait la suspension de toutes les procédures contre Moïse Katumbi et qu’en son absence du pays, aucun acte ne pouvait être posé contre lui. Or, fait remarquer l’association, une autre action a été introduite en justice contre ce dernier et a abouti à une condamnation qu’elle juge “<em>scandaleuse</em>”.</span>
<span style="font-weight: 400;">Georges Kapiamba réclame ainsi l’application urgente des conclusions du rapport des évêques de la CENCO sur Moïse Katumbi et demande au gouvernement de s’abstenir de toute pression sur la justice pour faire relancer l’affaire dite de recrutement des mercenaires et faire libérer 11 personnes accusées d’être ses proches, détenues à la prison centrale de Makala depuis 14 mois, dont 10 sans titre régulier de détention.</span>
<b>Tchèques Bukasa</b>