Une centaine de militants et cadres du parti travailliste dont le ministre de l’enseignement supérieur et universitaire, Steve Mbikayi est président ont manifesté lundi devant le siège de l’union européenne à Kinshasa pour dénoncer les sanctions récemment imposées à huit officiels congolais, a rapporté un journaliste d’ACTUALITE.CD.
Sous un nuage au soleil agréable avant midi locale, devant le siège de la délégation européenne (UE), les militants du parti travailliste ont scandé des slogans hostiles à l’Union européenne, rappelant l’indépendance et la souveraineté de la RDC depuis 1960.
"Non à l’impérialisme, non au néocolonialisme, la RDC n’est pas une province de l’Europe" peut-on lire sur leurs banderoles. Dans la foulée, d’autres manifestants dénonçaient, par ces sanctions, une "tentative de déstabilisation" de la RDC par l’UE.
"En sanctionnant des officiels congolais, l’UE s’est substituée en la justice congolaise. Les choses ne doivent pas évoluer en ce sens, c’est inacceptable. Oui à la coopération mais non à la colonisation" a déclaré après avoir déposé un mémo à l’ambassadeur de l’UE en RDC, Aaron Mbukulia, secrétaire général du parti travailliste.
Fin Mai, l’Union européenne avait infligé des sanctions à huit officiels congolais, dont trois ministres pour de "graves violations des droits de l’homme".
Ces personnes ont rejoint sept autres personnalités de l’appareil sécuritaire congolais sanctionnées par la même organisation le 12 décembre 2016.
Les sanctions européennes incluent une interdiction de pénétrer sur le territoire de l'UE et un gel des avoirs ainsi que l'interdiction de mettre des fonds et ressources économiques à la disposition des personnes listées.
<strong>Willy Akonda Lomanga</strong>