Neuf anciens chefs d’État africains ont lancé un appel urgent en faveur d’une transition pacifique et démocratique en République démocratique du Congo.
« <em>Le Gouvernement de la RDC et la communauté internationale doivent fournir toutes les ressources nécessaires à l’organisation des élections dans les délais prévus par l’Accord de la Saint-Sylvestre à la commission électorale</em> », ont-ils dit dans une déclaration publiée ce jeudi 15 juin 2017.
Pour ces derniers, c’est l’avenir de l’Afrique centrale qui est en jeu.
« En tant que dirigeants africains attachés à la démocratie, nous sommes profondément consternés par la situation politique qui prévaut en République démocratique du Congo (RDC). Elle constitue une menace à la stabilité, à la prospérité et à la paix de toute la Région des Grands Lacs, voire de l’Afrique dans son ensemble. Nous nous devons de sonner l’alarme avant qu’il ne soit trop tard », ont-ils indiqué.
Cette déclaration est notamment de Kofi ANNAN, ancien secrétaire général de l’ONU, Thomas BONI YAYI, ancien président de la République du Bénin, John KUFUOR, ancien président de la République du Ghana, John MAHAMA, ancien président de la République du Ghana, Thabo MBEKI, ancien président de la République d’Afrique du Sud, Benjamin MKAPA, ancien président de la République unie de Tanzanie, Festus MOGAE, ancien président de la République du Botswana, Olusegun OBASANJO, ancien président de la République fédérale du Nigeria, Pedro PIRES, ancien président de la République du Cap-Vert, et Cassam UTEEM, ancien président de la République de Maurice.
« <em>Tant que l’esprit et la lettre de l’accord ne sont pas respectés, cela mine la possibilité d’une transition non violente, vitale au développement de la RDC. Des élections intègres représentent pourtant la seule issue pacifique possible pour résoudre la crise de légitimité dont souffrent aujourd’hui les institutions politiques congolaises (…). Si la crise actuelle frappe avant tout nos frères et sœurs congolais, elle aura des conséquences continentales si elle n’est pas traitée. (…) L’avenir de la RDC est en grave danger. Aussi appelons-nous les leaders congolais à redoubler leurs efforts de mise en œuvre de l’Accord de la Saint-Sylvestre de bonne foi afin de restaurer la confiance entre les partis et assurer des élections libres, crédibles et pacifiques d’ici la fin de l’année</em> », ont-ils ajouté.