Le président Joseph Kabila devrait échanger ce mercredi 8 février avec les notables de la province du Kongo central sur la situation dans cette partie du pays, quelques jours après des émeutes sanglantes entre les forces de l’ordre et les membres du mouvement Bundu Dia Kongo (BDK).
Ces émeutes entre les forces de l’ordre et les adeptes de BDK en janvier et février courant dans les localités de Kimpese et Songololo avaient fait près de 40 morts.
Ce mardi 7 février 2017, les notables du Kongo central se sont entretenus avec le vice-premier ministre et ministre de l’intérieur et sécurité, Ramazani Shadari.
« La situation est calme même s’il y a eu des affrontements entre différentes fractions de Bundu Dia Kongo, la population vaque à ses occupations », a déclaré le gouverneur Jacques Mbadu au sortir des échanges avec le patron de la territoriale.
Ce dernier qui accuse deux leaders de ce mouvement politico-religieux d’être à la base de ces troubles sanglants a lancé un appel au calme tout en encourageant toutes les parties à bannir les appels de « xénophobie » et de « haine ».
«Il y a deux leaders de ce mouvement qui se combattent et ça occasionne mort d’hommes, et nous, on doit combattre ça. Je condamne en tant que gouverneur les appels à la xénophobie et les messages à la haine dans ma province. Nous sommes venus ici pour trouver des solutions à ces problèmes » a-t-il ajouté.
Papy Matezolo vice-président de ce mouvement et vice-ministre en charge des travaux publics et infrastructures en conflit avec son leader Ne Mwanda Nsemi, a également appelé au calme.
«Nous ne pouvons pas faire l’apologie de la xénophobie, je condamne tous ces morts », a dit Papy Matezolo au sortir de la même rencontre à laquelle il a été convié.
Au cours de cette rencontre, une vidéo de Ne mwanda Nsemi appelant à la xénophobie a également été diffusée, provoquant ainsi une protestation et condamnation des notables.
Le 3 février dernier, une dizaine d’adeptes de Bundu Dia Kongo avaient trouvés la mort à Kimpese pendant une manifestation dans laquelle ils revendiquaient les corps de leurs collègues décédés dans les accrochages survenus après une intervention des forces de sécurité en mi-janvier dernier.
Stanys Bujakera