<span style="font-weight: 400;">Le ministre Justin Bitakwira invite la CENCO à considérer l’Opposition derrière Samy Badibanga comme une composante qui doit être prise en compte dans la deuxième phase des négociations pour la matérialisation de l’accord du 31 décembre. Le ministre des relations avec le parlement et président de l'Alliance pour la République et la Conférence nationale répond aux questions d’ACTUALITE.CD </span>
<strong>Qu’est-ce qui explique votre résistance à adhérer à l’accord du 31 décembre ?</strong>
<span style="font-weight: 400;">Nous avons encouragé dès le départ l’idée du président de la République de demander aux évêques de mener une mission de bons offices auprès de ceux qui avaient refusé de venir au dialogue de l’Union africaine et ils y sont parvenus. Cependant, Nous n’avons jamais hésité de dire que la CENCO se comportait comme une jumelle du Rassemblement. Sa mission était effectivement d’anéantir les efforts que ceux qui ont prôné le dialogue dès le départ pour donner l’impression qu’ils ne représentent rien. Il ne suffit pas d’être à côté de Tshisekedi pour être proclamé leader. Si les évêques ne veulent pas réaliser que désormais il y a trois grandes composantes politique en RDC, donc l’équipe qui est au gouvernement d’union nationale aujourd’hui, la MP et le Rassemblement, les autres peuvent devenir des entités comme cela a été le cas à Sun-city. Et tant que la CENCO n’aura pas cédé à nous considérer comme une composante à part entière, elle ne retrouvera sur son chemin. Le Rassemblement nous avait fait croire qu’il avait la force de chasser Kabila en nous donnant des dates fatidiques qui ont terrorisé moralement la population. Et maintenant il est revenu au royaume du dialogue pour dire qu’il s’est battu mais ça n’a pas tenu et là, nous devons évacuer pour lui laisser la place. Si la CENCO croit que son dialogue c’est pour ça, nous lui disons non. Il faut savoir que le Rassemblement et ceux qui le constituent avaient renié même les institutions de la République. Ils ont exclu leurs propres députés et ils ne connaissent pas l’Assemblée nationale. Ils sont en train de revendiquer la Primature qu’occupe d’ailleurs un membre de l’UDPS. Donc nous disons que le Rassemblement aille crier d’abord sur le toit de la maison que désormais je reconnais l’Assemblée nationale, etc. Nous signerons l’accord du 31 décembre si la CENCO commence à nous considérer comme une composante à part entière au même titre que le Rassemblement. Et nous n’allons pas signé comme le Rassemblement qui s’est rendu, a capitulé avec pitié d’ailleurs. Je demande même au président de la République de ne plus avoir peur de cette équipe. Donc si c’est pour des postes qu’il avait mobilisé la rue en causant des morts, je demande au président de ne nommer personne de cette équipe là sans qu’elle ne demande pardon au peuple et aux victimes. Ce ne sont pas les forces de sécurités qui ont tué les gens, non, l’auteur c’est d’abord le Rassemblement. Coup de chapeau à nous qui avons prôné le dialogue dès le départ. Nous sommes des héros et je demande à la CENCO de nous inviter pour nous décorés des médailles de mérite patriotique.</span>
<b>Mais la composante des signataires de l’accord du 18 octobre dirigée par Kamerhe est reconnu par la CENCO…</b>
<span style="font-weight: 400;">Vital Kamerhe c’est un frère. Mais il n’est pas un capitaine de l’équipe. Le dialogue de l’Union africaine c’était déjà fini. Et Vital Kamerhe ne nous présente plus. Lui aussi a capitulé. Il était leader d’un grand accord. Mais il a scié l’arbre sur lequel il était assis. Il a accepté la flatterie de la CENCO qui lui a retiré le chapeau qu’il portait.</span>
<b>Jusqu’où irez-vous avec votre refus de rejoindre l’accord du 31 décembre alors que celui de la cité de l’UA est déjà conjugué au passé ? </b>
<span style="font-weight: 400;">Nous sommes en fonction. Ne vous trompez pas que le Rassemblement viendra tout balayer sur son passage. ça ne se fera pas comme ça. La CENCO avait fuit le dialogue de l’UA pour raison d’inclusivité. Maintenant nous aussi nous n’avons pas encore signé l’accord de 31 décembre. Donc il n’y aura rien.</span>
<b>Qu’espérez-vous de la relation entre les États-Unis et la RDC pendant le règne de Donald Trump ?</b>
<span style="font-weight: 400;">D’ailleurs je pense que Donald Trump ne sait même pas localiser la République démocratique du Congo. Donc il n’y aura pas d’ingérence. Vous savez, Barack Obama lui-même il a chassé plusieurs diplomates russes de son territoire à cause l’ingérence de la Russie dans les affaires américaines. Alors pourquoi lui s'est permis de s’ingérer chez nous ? Quand on sanctionnait nos officiers, il y en a qui se félicitaient. Maintenant Obama est parti avec ses sanctions. Heureusement que Trump vient de dire que "les États-Unis d’abord". Donc, nous disons aussi le Congo d’abord. Obama est parti depuis hier mais Kabila est toujours là. Je ne suis pas de la MP, mais comme membre du gouvernement je suis de la Majorité parlementaire. Et le Rassemblement qui se bat aussi pour entrer au gouvernement il deviendra automatiquement de la Majorité parlementaire.</span>
<b>Pensez-vous que les élections seront organisées en 2017 ?</b>
<span style="font-weight: 400;">Non! J’avais bien dit que la CENCO a trompé le peuple.</span>
Interview réalisée par Stanys Bujakera T.
<em>Photo ACTUALITE.CD (Pascal Mulegwa)</em>