Valentin Mubake, l'un des négociateurs principaux du Rassemblement aux négociations sous la médiation des évêques catholiques, a fortement critiqué la proposition de la majorité Présidentielle relative à la nomination du prochain Chef du gouvernement. Tous les membres du gouvernement sont les collaborateurs du président de la République; soutient ce haut cadre de l'UDPS qui rejette la thèse d'un front que le premier ministre fera à Joseph Kabila.
<strong>Pour la MP, le Rassemblement doit proposer cinq noms au Chef de l’Etat pour la primature et insiste pour que le futur premier ministre soit le proche collaborateur du président. Qu’en pensez-vous ?</strong>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><em>Il est vrai que tous les membres du gouvernement sont des collaborateurs du Chef de l’Etat. Nous sommes venus négocier l’accord signé le 31 décembre. Cet accord prévoit que le premier ministre sera présenté par le Rassemblement au Chef de l’Etat pour nomination. C’est le libellé de l’accord. Il ne faut pas mélanger la collaboration avec le Chef de l’Etat et l’initiative de présenter un premier ministre qui revient au Rassemblement. L’accord ne parle pas de candidature. Selon l’accord, le gouvernement est dirigé par le premier ministre, chef du gouvernement présenté par le Rassemblement.</em></blockquote>
<strong>Est-ce un problème si la MP vous propose de présenter un panel de cinq candidats ?</strong>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><em>Ça bouleverse l’esprit de l’accord. Vous ne pouvez pas commencer à remettre en cause le premier ministre présenté par le Rassemblement. Il est bien entendu que le Rassemblement va présenter un premier ministre qui correspond au profil que nous avons tous convenus ici. C’est même regrettable qu’au niveau de la Majorité on dise qu’il y a des gens qui veulent combattre le président de la République. Pourquoi ? Chacun doit respecter l’accord.</em></blockquote>
<strong>Pour vous, pas question de présenter un panel de Cinq noms ?</strong>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><em>C’est l’accord qui l’interdit. Il ne parle pas de candidat. Ce n’est dit nulle part. L’arrangement particulier ne peut pas déroger à l’accord parce qu’il fait partie intégrante de l’accord.</em></blockquote>
<strong>La MP vous accuse aussi de vouloir faire une distribution inéquitable concernant le quota de membres à affecter au CNSA pour chaque composante. qu'en dites-vous?</strong>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><em>Sur cette question, la commission en charge de la question va présenter son rapport à la plénière. Je ne peux pas donner un point de vue à ce sujet. Au moment important nous donnerons notre avis.</em></blockquote>
<strong>Pensez-vous que la rencontre du président Sassou Nguesso avec le cardinal Mosengo peut accélérer les discussions ?</strong>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><em>J’espère que le président Sassou Nguesso va s’impliquer, même de manière discrète pour prodiguer de conseil à ceux qui tenteraient de rallonger les discussions avec tout ce que cela implique pour la République.</em></blockquote>
Interview réalisée par Rachel Kitsita