Depuis le 31 décembre 2016, date de signature de l'accord politique du Centre Interdiocésain de Kinshasa, les choses semblent bloquées. Deux problèmes majeurs se posent. À l'épineuse question de l'inclusivité s'ajoute celle de l'exigence du MLC sur la direction du comité national de suivi.
Il y a même lieu, en l'état, de dire que les deux questions sont intimement liées tant la première sera la résultante de la deuxième et que par conséquent, la deuxième apportera sans aucun doute une réponse à la première.
Depuis le lendemain de la signature de l'accord politique du 31 décembre, la Majorité Présidentielle a multiplié les sorties médiatiques, évoquant contre toute attente les questions de l'inclusivité, de constitutionnalité même, ne donnant que très peu de chance à un aboutissement espéré des conclusions dudit accord. La dernière trouvaille de la famille politique de Joseph Kabila sonne le glas: pas de propositions d'arrangements particuliers tant que la question de l'inclusivité n'est pas résolue.
Cette position tranchée de la MP fait le lit de Samy Badibanga qui, avec ses ministres téméraires, s'opposent farouchement à toute idée de laisser la part belle au Rassemblement.
Il est visiblement clair d'autre part que pour le MLC et son Front pour le respect de la Constitution, à la signature de l'accord qui du reste déterminera la suite des événements s'oppose l'obtention pure et simple de la direction du Comité National de suivi de la l'application de l'accord qui a été de manière explicite accordé au président du Conseil des Sages du Rassemblement, Étienne Tshisekedi Wa Mulumba.
Face à cet imbroglio, une question se pose: que va faire le Rassemblement? Après leur entretien avec la direction du Front, Felix Tshisekedi et Martin Fayulu ont promis une suite heureuse. Depuis, c'est le statu quo. Le Rassemblement, soumis à l'épreuve du temps, va-t-il se plier à l'exigence du Front pour laisser avancer les choses?
Selon une source bien informée au sein du Rassemblement, les tractations se poursuivent entre les deux factions de l'opposition. Cependant, Jean-Marc Kabund, Secrétaire Général de l'UDPS, s'interroge sur le poids que représente le MLC face à Étienne Tshisekedi pour revendiquer le poste réservé à ce dernier. Quoi qu'il en soit, le MLC et son Front ne pourront accéder à cette position que par une revisitation de l'accord qui est explicite quand à cette question.
Qui du Rassemblement ou du MLC va privilégier l'intérêt général? Wait and see
Jacques Kini