5h 00′ – A quelques heures de la fin de l’ultimatum donné par les évêques aux délégués qui prennent part aux discussions directes , les discussions sont loin d’être finies, ici, au Centre interdiocésain.
Qu’est ce qui bloque le compromis sur ces échanges menés par la Cenco? Le député Albert Fabrice Puela membre du Rassemblement, dévoile les points de désaccords entre les parties prenantes.
» J’ai passé l’après midi de ce vendredi 23 décembre au centre interdiocesain à Gombe pour échanger avec nos délégués au Dialogue sous la facilitation de la CENCO.
« Points d’étranglement et personnalités qui sabordent les négociations menées par la CENCO, bafouant la volonté du peuple Congolais
En ce 23 Décembre 2016 il subsiste quatre points de divergences ci-après :
1. <strong>Premier point de divergence</strong> : <strong>L’avenir du Président de la République et de la Constitution</strong> :
Le Rassemblement soutient que le Président de la République doit clairement faire la déclaration solennelle qu’il ne briguera pas un troisième mandat . Il ne procédera pas au changement de la Constitution et ne convoquera pas un Référendum quant à ce.
Le Président de la république par ses Représentants fait dire qu’il ne fera pas cette déclaration solennelle . Par contre , il suggère que cela soit repris dans l’accord à signer. Le rassemblement soutient que dans cette hypothèse , il accepte que cela soit repris dans cet Accord mais seulement , le Président de la république devra impérativement apposer sa signature sur cet accord ainsi , personnellement sa signature l’engagera .
<strong>Le Point de blocage:</strong>
La Majorité Présidentielle refuse que le Président de la République soit signataire de cet accord reprenant ses engagements ;
<strong>2. La Majorité Présidentielle soutien qu’il doit simplement être repris dans cet Accord que le Premier Ministre proviendra de l’Opposition .</strong>
Le Rassemblement exige qu’il soit clairement repris que le Premier Ministre proviendra du Rassemblement car Joseph Kabila pourra profiter de cette incise pour confirmer Badibanga au motif qu’il serait de l’Opposition , la Petite Frange de l’Opposition signataire des Accords de la Cité de l’Unité Africaine , le 18 octobre 2016 .
3. La CENI
<strong>La Majorité Présidentielle soutient que chaque composante puisse remplacer ses Membres au sein de cette instance .</strong>
Le Rassemblement demande qu’il y’ait une refonte totale des Membres de cette Instance car Le Président Nangaa et le Vice Président Kantitima sont complètement déjà acquis à la cause du Régime de Joseph Kabila donc n’offrent aucune garantie de neutralité de cette institution tel que le recommande la Constitution .
4. Mesures de décrispation politiques
La Majorité Présidentielle demande que les noms des 7 Personnes leur présentées par le Rassemblement soient soumis à l’examen d’une Commission des Magistrats qui pourra y statuer au cas par cas pour décider de leur libération .
Quant au sort de l’Ancien Gouverneur <strong>MoÏse Katumbi Tchapwe , La Majorité s’oppose à l’abandon des poursuites judiciaires à caractères Politique dont il est l’objet de la part du Pouvoir de Joseph Kabila . Elle veut que ce cas soit aussi soumis à cette commission .</strong>
Le Rassemblement s’oppose à cette hypothèse arguant, que cette commission des Magistrats sera complètement inféodée au Ministre de la Justice dont tout le monde connaît les affinités avec Joseph Kabila et les animosités développées contre l’Opposition .
Par ailleurs les dernières décisions judiciaires contre divers Membres de l’Opposition ont démontré l’inféodation et la manipulation de la Justice par le Pouvoir de Joseph Kabila .
Le rassemblement évoque des cas de jurisprudence pour balayer la thèse soutenue par la Majorité Présidentielle . Il s’ agit de cas suivants :
Le Mouvement M23 : le pouvoir de Joseph Kabila n’avait jamais passé ces cas par une Commission des Magistrats et s’était limité à signer les accords et les appliquer quoique les faits leur reprochés étaient extrêmement graves .
<strong>Le Cas de Gédéon</strong> : Ce dernier était condamné à mort pour des crimes contre l’humanité et entre’ autre cannibalisme . Il a été gracié sans que son cas soit soumis à une quelconque commission des Magistrats . Pire que ça, un tapis rouge lui a été déroulé lors de sa réédition .
Les acteurs du rassemblement constatent que les Evêques sont entrain de fléchir sur ce quatrième point de désaccord poussés par <strong>Tambwe Mwamba et Vital Kamerhe qui se révèlent pendant ces négociation comme des défenseurs acharnés de Joseph Kabila .</strong>
Quelques Observations :
1. <strong>Joseph Kabila fait agir les Membres de sa Majorité en ne prenant nullement un engagement personnel</strong>. Ne soyons pas surpris au regard de sa versatilité qu’il déclare » je n’ai jamais dit que je ne serai pas candidat « . Son refus obstiné de signer ces accords qui l’engageraient personnellement laisse subsister des doutes quant à son engagement ferme et sincère . Disposant des instruments du Pouvoir , il pourra à tout moment remettre en cause ces Accords au regard de la conjoncture politique internationale .
2. L’obstination du Pouvoir de maintenir la CENI dans sa configuration actuelle présage de ses intentions de manipuler les élections à sa guise . La neutralité de la CENI doit impérativement être préservée .
3. De part le refus de la Majorité Présidentielle de faire adopter les mesures de décrispation sans les faire passer par une commission démontre à suffisance, que toute la mécanique ne vise qu’à écarter Moïse Katumbi Tchapwe du Processus électoral. Par conséquent une réaction vigoureuse du rassemblement et de la Communauté Internationale s’avèrent urgente .
4. Il apparaît clairement que les trois Personnes qui s’érigent en blocage des négociations de la CENI et par conséquent qui s’opposent à la volonté de la Population et de la Communauté Internationale et par voie de conséquence méritent des sanctions coercitives et imminentes de la part de la Communauté Internationale sont :
1. Joseph Kabila : Chef de l’Etat , chef d’orchestre qui agit en dessous de la table et qui tire toutes les ficelles ;
2. Tambwe Mwamba : Ministre de la Justice et cheville ouvrière au sein de la délégation de la Majorité Présidentielle ;
3. Kimbuta Yango André : Gouverneur de la Ville Province de Kinshasa . Il est chargé des basses besognes pendant ces négociations .
4. Néhémie Mwilanie : Directeur de Cabinet de Joseph Kabila et Membre de la délégation en négociation . C’est la voix de Kabila
5. Kalev Mutond : Directeur de l’ANR et Membres de la délégation. Cheville ouvrière de toutes les stratégies répressives et des menaces de l’Opposition pendant le dialogue. Ce le bras armé de Kabila
6. Vital Kamerhe : Président de l’UNC qui fait corps avec les Délégués de la Majorité pour s’opposer aux points de vue du rassemblement. Au nom de l’Opposition signataire des accords du 18 Octobre, il s’obstine d’ adopter les points de vue du Rassemblement. Il s’acharne pour faire écarter Moïse Katumbi du processus électoral espérant créer un vide pour son élection en 2017 .
Devant ce constant , il est impérieux d’intérioriser que le rassemblement ne peut signer un Accord qui ne tienne pas compte de ses Thèses qui du reste, sont en phase avec les aspirations de la Population Congolaise et les souhaits de la Communauté Internationale. »
<strong>Albert Fabrice Puela membre du Rassemblement,</strong>