Les mouvements citoyens Filimbi et Compte à rebours condamnent l’arrestation de leurs membres lors d’un sit-in organisé ce lundi 12 décembre au Centre interdiocésain de Kinshasa. Ils se disent consternés par ce qu’ils qualifient de silence complice de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO).
<em>« Nous condamnons avec la dernière énergie cette violation flagrante de droits les plus fondamentaux. Le peuple est victime de la tyrannie d’un pouvoir visiblement obstiné en violation de la Constitution. Nous exigeons leur libération sans condition. En outre, nous exprimons avec grand regret notre consternation devant le silence inexpliqué et presque complice et de participants aux pourparlers en cours dont l’une des commissions est pourtant chargée de travailler sur la décrispation du climat politique»,</em> dit le communiqué.
Filimbi et Compte à rebours ont également interpellé la classe politique congolaise sur le respect de la constitution. Pour eux, Joseph Kabila devra quitter le pouvoir le 19 décembre à minuit.
<em>« Nous rappelons aux acteurs réunis au Centre Interdiocésain l’impératif du respect du cadre constitutionnel et l’urgence de soutenir le peuple plutôt que ses bourreaux. Nous réaffirmons que le maintien du président Kabila au-delà du 19 décembre 2016 à minuit sera assimilé à une tentative de putsch, tout en ayant un impact extrêmement négatif sur la stabilité et la paix en RDC, et prenons à témoin l’opinion tant national et internationale du chaos qui pourrait résulter de toute décision allant à l’encontre de la volonté populaire.»</em>
Pour rappel, la police avait dispersé un sit-in des militants de la Lucha, Filimbi et compte à rebours qui manifestaient dans le cadre de leur campagne « bye bye Kabila ». Cinq militants de la Filimbi et Compte à rebours ont été arrêtés.
Franck Ngonga