Coalition de 33 ONG : « Cet accord politique est une prime à la trahison »

La Coalition de 33 ONG pour le respect de la Constitution (CRC) a rejeté jeudi 20 octobre 2016, l’accord politique issu du Dialogue politique facilité par Edem Kodjo.

<em>« C’est un accord entre des groupements privés et dont le respect est abandonné à leur bonne foi et ne peut être opposable à tous les congolais. Il constitue une vraie menace à la stabilité institutionnelle lorsqu’il ses cosignataires prétendent qu’il serait destiné à régir la période d’après 19 décembre 2016, pourtant déjà réglée par l’article 75 de la Constitution qui prescrit que l’intérim devra être assumé par le Président du Sénat, »</em> dit un communiqué de la CRC.

Cette plateforme de la société civile recommande « une concertation réellement inclusive des parties prenantes ayant une assise nationale et populaire réelles, avant la fin du mandat du Président de la république en exercice, afin de trouver un consensus sur un calendrier crédible et organiser les élections principalement l’élection présidentielle conformément à la résolution 2277 du Conseil de Sécurité des Nations Unies ».

Pour la CRC, les représentants d’une frange de l’opposition et de la société civile qui ont participé au dit dialogue ont <em>« volontairement cautionné le jeu de la Majorité présidentielle en alourdissant l’élection présidentielle de deux autres - provinciales et législatives nationales-, somme toute importantes, mais qui ne sont pas à la base de la crise politique actuelle en RDC. Car, en contrepartie, ils ont eu la promesse d’avoir le Poste de Premier Ministre et de cogérer la transition, non prévue par la Constitution. »</em>

Pour la coalition de 33 ONG, c’est une <em>« Prime à la trahison du peuple »</em> que les membres de l’opposition et de la société civile, participé au dialogue, ont reçu.

<em>« Les membres de l’opposition doivent savoir qu’en entrant au gouvernement, ils vont perdre automatiquement la qualité de « membre de l’opposition » conformément à la Loi no 07/008 du 04 décembre 2007 portant statut de l’opposition politique en République démocratique du Congo. S’agissant du réaménagement de la CENI, l’opposition n’a demandé que pour les membres qu’elle avait désignés ; et donc pas ceux de la société civile dont son Président qui s’est totalement aligné sur les positions de la Majorité présidentielle pour violer la Constitution. »</em>

&nbsp;