Site du barrage de Katende
Un incendie d’origine encore inconnue a ravagé, dans la nuit du dimanche 7 au lundi 8 décembre, la base vie du chantier du barrage hydroélectrique de Katende, dans le territoire de Dibaya, au Kasaï Central. Les installations de la société indienne Angelique International Limited, chargée de l’exécution des travaux, ont été entièrement consumées par les flammes.
Selon plusieurs sources locales contactées par Actualité.cd, le feu s’est déclaré dans les bâtiments hébergeant les ingénieurs et techniciens du projet. Les dégâts matériels sont importants, mais aucune perte en vie humaine n’a été signalée.
« Nous avons évacué les personnes qui se trouvaient encore dans les dortoirs. Heureusement, il n’y a pas eu de victimes », a indiqué un agent du chantier ayant requis l’anonymat.
Les causes du sinistre restent pour l’instant inconnues. Des enquêtes ont été initiées pour comprendre l’origine de cet incendie qui survient alors que le gouvernement congolais tente depuis plusieurs mois de relancer activement ce vaste projet énergétique longtemps en panne.
Un responsable administratif de Dibaya, également joint par Actualité.cd, affirme que les autorités « prennent l’incident très au sérieux ». « Nous attendons le rapport des équipes dépêchées sur place. Ce chantier est stratégique pour l’électricité dans l’espace Kasaï, nous voulons éviter toute spéculation. »
Ce n’est pas la première fois que le site du barrage attire l’attention. Lors de la récente visite du président de la République destinée à accélérer la reprise des travaux, la présence inhabituelle d’essaims d’abeilles, appelées localement Mbulu mbulu, avait suscité curiosité et inquiétude parmi les habitants.
Le projet Katende, censé améliorer durablement l’accès à l’électricité dans la région, accumule les retards depuis plusieurs années. Ce nouvel incident risque de freiner davantage l’avancement des travaux.
Pour l’heure, les autorités provinciales n’ont pas encore publié de communiqué officiel, tandis que les communautés locales espèrent que ce contretemps n’enterrera pas un chantier considéré comme vital pour le développement socio-économique du Kasaï Central.
Michel Cyala
