Kinshasa : Tshisekedi dénonce l’insalubrité, l’obstruction des caniveaux et la mauvaise gestion des déchets 

Un pont jeté sur la rivière Kalamu, obstrué par l’accumulation de détritus, à la première rue, dans la commune de Limete, à Kinshasa
Un pont jeté sur la rivière Kalamu, obstrué par l’accumulation de détritus, à la première rue, dans la commune de Limete, à Kinshasa

Devant le Parlement réuni en congrès ce lundi 8 décembre, le président de la République, Félix Tshisekedi, a prononcé son traditionnel discours sur l’état de la nation. Il y a évoqué le chaos actuel que connaît la ville de Kinshasa, en proie à l’insalubrité, à l’obstruction des caniveaux, à la mauvaise gestion des déchets, ainsi qu’à une pression croissante sur les quartiers densément peuplés, exposant, selon lui, « nos populations à des risques sanitaires et environnementaux inacceptables ».

Dans la même tonalité, Félix Tshisekedi a appelé à la modernisation de la chaine de l’assainissement et à la clarification des responsabilités des acteurs tant publics que privés. Il a, en outre, encouragé une mobilisation citoyenne, durable, insistant sur l’instauration d’une « tolérance zéro contre les pratiques qui dégradent nos quartiers et menacent la santé publique ». 

Comme solution à ces problèmes qui ternissent l’image de la capitale congolaise, Tshisekedi s’appuie sur le projet d’extension de Kinshasa, qui prévoit la construction de 1200 usines en 2026 « afin de décongestionner la capitale, créer des emplois, améliorer la desserte en eau et en électricité, et organiser plus efficacement la gestion urbaine », a déclaré le président de la République, qui a martelé sur la modernisation des villes de la RDC.

Lors d’une émission dans une radio de la place, le gouverneur de la ville de Kinshasa se félicitait de l’exécution à plus de 70% des travaux de curage des caniveaux à travers toute la capitale. S’agissant de l’assainissement de l’espace public, Bumba annonçait l’ouverture d’un autre centre d’enfouissement vers Luzizila dans la commune de Mont-Ngafula, en dehors de celui de Mpasa, à l’est de Kinshasa, récupéré, fin 2024, par le gouvernement central. D’après lui, un autre est envisagé vers l’université de Kinshasa (UNIKIN) afin d’assainir la ville.

Samyr LUKOMBO