Lomami : les travaux de 145 territoires à l’arrêt, les élèves contraints d’apprendre à même le sol à Kamiji et Luilu

Visuel service infographie/ACTUALITE.CD

Dans plusieurs localités de la province de Lomami, les travaux du Programme de développement local de 145 Territoires (PDL-145T) sont à l’arrêt. Situation qui plonge des centaines d’élèves dans des conditions d’apprentissage jugées « indignes ».

À Kamiji, le notable Hilaire Kazadi  a, dans un entretien avec ACTUALITÉ.CD, dénoncé une situation devenue critique après l’abandon des chantiers :

« Les anciens bâtiments ont été démolis quand on a commencé à construire les nouveaux. Aujourd’hui, les travaux sont à l’arrêt depuis près de deux ans, les élèves apprennent à même le sol dans des bâtiments en rameaux ou en chaume. Ce n’est pas normal », regrette-t-il.

Il appelle à une reprise urgente des travaux afin de « redonner un cadre scolaire digne aux enfants », soulignant que l’objectif même du programme présidentiel est en train d’être détourné.

Cette problématique locale fait écho aux préoccupations soulevées à l’Assemblée provinciale. Le député provincial de Luilu, Cyrille Ngoyi Sulu a, dans une motion d’information lundi 24 novembre, dénoncé ce qu’il considère comme un abandon systématique des ouvrages publics en construction dans plusieurs territoires, notamment Kamiji, Kabinda et Luilu.

Devant ses collègues, l’élu a parlé d’un « sabotage » des initiatives présidentielles par certaines agences locales d’Exécution (ALE) qui auraient laissé des chantiers à l’abandon après avoir démoli les anciennes infrastructures. Il cite notamment les écoles de Luputa, où des enfants étudient aujourd’hui sous les arbres, faute de bâtiments achevés.

Le député provincial Cyrille Ngoyi a sollicité la création d’une commission mixte d’enquête, composée de députés des territoires concernés et de membres du gouvernement provincial, afin de recenser les ouvrages inachevés, identifier les ALE mises en cause et transmettre le dossier aux instances compétentes, notamment à l’Inspection Générale des Finances (IGF).

Michel Cyala