D’après les principales tendances de violations des droits de l’homme en RDC du Bureau Conjoint des Nations Unies pour les Droits de l’homme (BCNUDH), rendues publique lundi, la situation des journalistes et défenseurs des droits de l’homme œuvrant dans les provinces de l’Est du pays, s’est considérablement détériorée.
Le Bureau précise que ladite situation sévit particulièrement dans les provinces des Nord et Sud-Kivu, où l’avancée des rebelles de l’AFC/M23 s’accompagne d’actes de harcèlement, d’intimidation et de répression ciblant les acteurs engagés dans la promotion et la défense des droits humains. Le BCNUDH alerte aussi sur le regain de discours de haine dans le même coin de la RDC.
« Par ailleurs, un regain des discours de haine a été observé en lien avec la détérioration de la situation sécuritaire dans les provinces de l’Est. Au moins 12 allégations de discours de haine ont été documentées, dont cinq ont franchi le seuil de Rabat en matière d’incitation à la violence, à l’hostilité et à la discrimination. Ces discours visaient les membres des communautés Tutsi et Banyamulenge perçus par leurs auteurs comme des alliés présumés de l’AFC/M23 », lit-on dans le rapport parvenu à ACTUALITE.CD
Dans la foulée, cette agence du système des Nations-Unies a noté la poursuite des restrictions de l’espace civique au premier semestre de l’année en cours, assortie de 62 violations et atteintes aux droits de l’homme en lien avec l’espace civique dans le contexte sécuritaire.
Dans l’est de la RDC, les journalistes, particulièrement ceux couvrant les villes de Goma et Bukavu, sont bâillonnés par les rebelles de l’AFC/M23, qui y font la loi. Victimes des menaces, plusieurs parmi eux ont cessé de travailler, par peur des représailles de la rébellion soutenue par le Rwanda, d'autres ayant fui leur zone de couverture.
Samyr LUKOMBO