Douille d'une balle ramassée à Beni/Ph ACTUIALITE.CD
Une étudiante de l’Institut supérieur des techniques médicales de Butembo (ISTM/Butembo), identifiée comme Madame Kahindo Syavugha Rosette, a été tuée dans la localité de Musimba, à quelques kilomètres de la ville de Butembo.
Selon Kambale Maboko Fanuel, président de la société civile de Musienene contacté par ACTUALITÉ.CD, la victime a été atteinte par une balle tirée par un milicien muzalendo fidèle au général autoproclamé Nzingene. Le tir serait survenu lors d’une dispute entre groupes rivaux dans l’agglomération de Vweyera, vers Metebe.
La jeune femme revenait de l’auditoire après ses cours lorsque le drame s’est produit. Touchée au niveau du bas-ventre, elle a été transportée d’urgence à l’hôpital Maison Rouge de Musimba, où elle a succombé à ses blessures dans la soirée, aux environs de 18 heures. Les circonstances exactes de l’incident demeurent encore floues.
Les miliciens wazalendo sont régulièrement accusés d’exactions contre les civils dans la région de Musienene et la chefferie des Baswagha. Plusieurs sources locales dénoncent des pillages, tracasseries, viols, arrestations arbitraires, ainsi que la perception illégale de taxes et l’érection de barrières non autorisées. Ces abus se sont multipliés ces derniers mois.
Le 23 octobre dernier, le président de la société civile de Musienene avait lui-même été enlevé par des miliciens Wazalendo fidèles au général autoproclamé Ngendu, avant d’être libéré quelques jours plus tard.
Le 1er octobre, les activités socio-économiques avaient été paralysées à Musienene lors d’une manifestation populaire dénonçant l’enlèvement de cinq jeunes garçons par des miliciens Maï-Maï fidèles au même général. Deux d’entre eux avaient été enlevés le 29 septembre au soir, et trois autres le lendemain, dans des circonstances similaires.
Dans cette partie du territoire de Lubero où l’autorité de l’État est quasi absente, les groupes armés en particulier les miliciens Wazalendo imposent leur loi en toute impunité, au grand désarroi des populations locales.
Josué Mutanava, à Goma
