Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC), à travers le ministère de la Santé, organise ces 3 et 4 novembre 2025 un atelier de redevabilité pour l’évaluation du Projet multisectoriel de nutrition et santé (PMNS). Des partenaires, dont la Banque mondiale, des experts, des cadres et des agents des services centraux du ministère de la Santé prennent part à cet atelier, organisé à l’hôtel Royal de Kinshasa.
Ensemble, ils vont identifier les goulots d’étranglement qui entravent l’atteinte des résultats du projet pour chaque acteur impliqué, identifier les actions d’amélioration à mettre en place pour accélérer l’atteinte des résultats et pour lesquelles chaque acteur devra s’engager, partager les bonnes pratiques à capitaliser et élaborer une feuille de route d’exécution des engagements pris par acteur.
Le Dr Dominique Baabo, coordonnateur de l’Unité de gestion du programme de développement du système de santé (UG-PDSS), a souligné la nécessité d’orienter le projet vers les résultats attendus, plutôt que d’en évaluer simplement le processus.
Selon lui, ce programme devrait faciliter l’accès des femmes et des enfants aux services de nutrition, faciliter l’accès des adolescents et des femmes en âge de procréer aux services de planning familial et améliorer la sécurité alimentaire dans les zones ciblées.
« Aujourd’hui, les résultats sont faibles », a-t-il déclaré, tout en rappelant la nécessité d’atteindre 100 % des résultats.
Le coût du projet est de 561 millions de dollars américains et vise à impacter 19 millions de personnes, a expliqué pour sa part le Dr Michel Muvudi, représentant de la Banque mondiale.

Il a expliqué que depuis son lancement, le projet a permis à environ 2,6 millions de femmes de bénéficier de la maternité gratuite ; plus de 200 formations sanitaires ont été construites et équipées ; plus de 2 000 structures sanitaires reçoivent des subventions trimestrielles régulières pour réduire la barrière financière à l’accès aux soins ; plus de 2 millions d’enfants et de femmes ont bénéficié des services de santé et de nutrition ; et près de 100 000 ont reçu des kits de semences biofortifiées.
« À cela s’ajoute le financement de toutes les administrations centrales et provinciales impliquées dans le projet », a-t-il insisté.
Parlant au nom du gouvernement, le Dr Epumba Jean-Berlin, secrétaire général à la Santé, à l’Hygiène et à la Prévoyance sociale a.i., a indiqué que le projet PMNS s’inscrit dans la vision du gouvernement, qui est celle du président de la République, à savoir la santé universelle et le développement du capital humain.
Pour y arriver, il a indiqué que le tout doit commencer par la lutte contre la malnutrition ; l’amélioration de la santé maternelle, infantile, néonatale et celle de l’adolescent constitue un pilier indispensable pour l’accomplissement de la vision du chef de l’État.
Ce projet s’articule autour de cinq composantes : le renforcement de la prestation des interventions au niveau communautaire et de la communication pour le changement social et de comportement ; l’amélioration de l’offre de services et l’achat stratégique ; le pilotage de la démonstration de convergence ; le renforcement des capacités et la gestion de projet ; et la riposte aux urgences (CERC), a expliqué le Dr Epumba Jean-Berlin.
Ce projet est exécuté actuellement dans 11 provinces et pourrait arriver à terme d’ici juillet 2027.
Bruno Nsaka