Deuxième revue du Programme FEC: la BCC tient au renforcement du partenariat avec le FMI et insiste sur l'assistance technique dans le cadre de la gestion des réserves

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Réunion avec la mission des services du Fonds monétaire international

Après les Assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international tenues du 13 au 18 octobre dernier à Washington, une mission des services du Fonds monétaire international (FMI), conduite par Calixte Ahokpossi, chef de mission pour la RDC séjourne à Kinshasa.

La délégation a été reçue ce mardi 28 octobre par le gouverneur de la Banque Centrale du Congo (BCC), André Wameso. La réunion a été consacrée aux travaux relatifs à la deuxième revue du programme économique du gouvernement appuyé par la Facilité Élargie de Crédit (FEC) et la Facilité pour la Résilience et la Durabilité (FRD).

Les échanges ont porté sur plusieurs thématiques notamment: la politique monétaire et de change, avec un accent sur l’évolution anticipée de l’inflation ; la dynamique du marché interbancaire ; l’évolution du marché des changes ainsi que les réformes en cours. La Banque Centrale par le biais de son gouverneur a profité de cette occasion pour réaffirmer son engagement à jouer sa partition en vue d'honorer les accords conclus avec le FMI et à maintenir la stabilité macroéconomique au service du développement national.

"Les faits saillants ont porté sur les explications que la Banque Centrale du Congo devrait fournir sur les évolutions récentes au niveau notamment du marché des changes et la Banque Centrale a souhaité un  renforcement du partenariat avec le Fonds Monétaire International dans le cadre de cette revue notamment dans le cadre d'une transparence encore plus accrue du marché des changes, de l'assistance technique dans le cadre de la gestion des réserves et dans tout autre domaine dont a besoin la Banque Centrale du Congo pour pouvoir s'améliorer et nous sommes très satisfaits de notre collaboration avec le FMI et nous continuons à collaborer avec eux dans le cadre de cette revue", a expliqué le gouverneur de la Banque Centrale du Congo, André Wameso. 

Pour sa part, Calixte Ahokpossi, chef de mission du FMI pour la RDC a salué la collaboration franche qui existe entre son institution et la RDC. Après cette séance de travail, il a révélé que des échanges techniques vont désormais se poursuivre jusqu'à la clôture de la mission. 

"On est en début de mission, on a parcouru les questions évoquées par le gouverneur: la question du taux de change, la question des politiques monétaires et bien d'autres sujets. Ensuite, il y aura les discussions techniques qui vont se poursuivre pendant la mission et c'est au bout de ces discussions qu'on pourra avoir une évaluation, une conclusion sur la revue", a indiqué Calixte Ahokpossi, chef de mission du FMI pour la RDC.

Cette mission des services du Fonds monétaire international (FMI), conduite par Calixte Ahokpossi, chef de mission pour la RDC, va se poursuivre jusqu'à mercredi 5 novembre 2025, avant la soumission de ses conclusions au Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) en décembre prochain pour délibération. 

Au mois de juillet dernier, le Conseil d’administration du Fonds Monétaire International (FMI) avait conclu la première revue de l'accord au titre de la Facilité de Élargie Crédit (FEC) pour la République Démocratique du Congo (RDC) approuvé le 15 janvier 2025. La conclusion de la première revue a permis un décaissement immédiat équivalant à 190,4 millions de DTS (environ 261.9 millions de dollars américains) pour satisfaire les besoins de balance de paiements, portant le montant total des décaissements à ce jour à 380,5 millions de DTS (environ 523.4 millions de dollars américains).

Ce nouvel accord RDC- FMI intervient après l’achèvement de la sixième et dernière revue du programme économique triennal soutenu par la FEC, conclu en 2021 entre la RDC et le FMI. Le programme précédent, d’un montant de 1,5 milliard USD, avait permis de renforcer les réserves internationales de change, passées de 1,7 milliard à 6 milliards USD, et de stabiliser progressivement le cadre macroéconomique malgré un contexte difficile. 

Clément MUAMBA