Est de la RDC: dénonçant les obstacles persistants aux opérations de la MONUSCO, le Royaume-Uni encourage les États à faire comprendre au M23 et à toutes les parties que les décisions du Conseil doivent être respectées

Le Royaume-Uni a apporté son soutien au mandat de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO). Devant le Conseil de sécurité, l''Ambassadeur James Kariuki, représentant permanent adjoint du Royaume-Uni auprès de l'ONU a dénoncé ce mardi 30 septembre 2025 les différentes entraves persistantes à la mission de l'ONU en RDC dans les zones sous contrôle de la rébellion de l'AFC/M23 soutenue par le Rwanda.

"Le Royaume-Uni souligne son soutien total à la MONUSCO et à son mandat approuvé par ce Conseil. Les obstacles persistants aux opérations de la MONUSCO, notamment dans les zones occupées par le M23, sont inacceptables. Nous encourageons tous les États à faire comprendre au M23 et à toutes les parties que les décisions du Conseil doivent être respectées. Nous encourageons également le Représentant spécial du Secrétaire général à continuer de rendre compte des progrès réalisés dans la levée des restrictions imposées aux activités de la MONUSCO", a déclaré l''Ambassadeur James Kariuki, représentant permanent adjoint du Royaume-Uni auprès de l'ONU.

Dans un autre registre, le représentant permanent adjoint du Royaume-Uni auprès de l'ONU a appelé au respect du droit international humanitaire. Occasion pour lui d'annoncer un appui humanitaire au profit des populations dans l'Est de la République Démocratique du Congo.

"Nous exhortons toutes les parties à protéger les civils et à faciliter l’accès humanitaire aux populations vulnérables, conformément au droit international humanitaire. Le Royaume-Uni est fier de continuer à soutenir les efforts humanitaires dans l’est de la RDC en fournissant environ 80 millions de dollars d’aide vitale au cours de cet exercice financier", a ajouté l''Ambassadeur James Kariuki, représentant permanent adjoint du Royaume-Uni auprès de l'ONU.

Alors qu'en juin dernier au Conseil de sécurité, Bintou Keita, patronne de la MONUSCO avait fait état des progrès vers la levée des restrictions limitant la capacité de la MONUSCO à fonctionner efficacement dans les zones sous contrôle de l'AFC/M23, près de trois mois après le problème semble ressurgir une nouvelle fois dans cette partie du pays. Au cours d'une conférence de presse animée dimanche 7 septembre 2025 à Beni ( Nord-Kivu) dernière étape de son séjour de travail en RDC, Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire Général Adjoint de l'ONU en charge de maintien des opérations qualifie la situation d'"inacceptable".

Lors du précédent rassemblement du Conseil de sécurité en mars 2025, la Représentante du SG de l'ONU en RDC, Bintou Keita avait dénoncé les restrictions imposées à la Monusco dans les zones contrôlées par la rébellion de l’AFC/M23. Bintou Keita avait évoqué notamment les barrages routiers ou l’exigence d’un préavis de 48 heures pour les convois des Nations-Unies. 

De son côté, la rébellion AFC/M23 soutenue par le Rwanda accusait la Monusco d'avoir pris partie dans le conflit en menant des attaques contre Goma, Kavumu, et d’autres localités dans le Nord et Sud-Kivu aux côtés des FARDC, de la SADC. Des allégations rejetées par la mission de l'ONU en RDC.

Rappelons-le, c'est en date du dimanche 15 juin, que Bintou Keita, cheffe de la Monusco avait clôturé sa visite de trois jours à Goma, au Nord-Kivu. Durant son séjour dans cette zone sous occupation de la rébellion AFC/M23 soutenue par le Rwanda, Bintou Keita s’est entretenue avec diverses personnalités, dont les responsables de l’AFC/M23.

Clément MUAMBA