Maï-Ndombe : après des tensions et la motion de défiance, le gouverneur appelle à l'unité

Statue d’une femme portant une calebasse d'eau en provenance d'un puits. Symbole du courage de la femme, elle a été érigée en 2022 en remplacement de celle de Henry Morton Stanley de 1882. Elle est située le long du boulevard Mobutu.
Statue d’une femme portant une calebasse d'eau en provenance d'un puits. Symbole du courage de la femme, elle a été érigée en 2022 en remplacement de celle de Henry Morton Stanley de 1882. Elle est située le long du boulevard Mobutu.

La province du Maï-Ndombe va-t-elle respirer la paix après une des tensions observées sur la scène politique ? La question reste posée après la suspension des motions et des pétitions de déchéance par le gouvernement central.

De retour à Inongo, chef-lieu des institutions, après la réunion d’échanges organisée par le Vice-Premier Ministre de l’Intérieur autour de l’instabilité des institutions provinciales, le gouverneur Nkoso Kevani a invité les acteurs politiques à taire leurs divergences et à œuvrer ensemble pour le développement de la province. 

Lors d’un meeting samedi dernier à Inongo, il a également appelé les jeunes à ne pas se laisser manipuler à des fins politiques. Le gouverneur s’est, en outre, engagé à faire régner l’État de droit dans cette partie de la République. Accusé de détournements, Nkoso Kevani n’a pas laissé passer ces accusations sous silence. Il a réaffirmé sa bonne gestion après le contrôle de l’Inspection générale des finances.

« Si quelqu’un vous dit que Nkoso Kevani a volé, c’est lui-même le voleur. Je ne suis pas ici pour voler de l'argent, mais pour servir. Je suis ici pour conduire au développement de la province. Ceci n’est pas la responsabilité du gouverneur seul. Il fera sa part, et tout fils de Maï-Ndombe qui veut le développement de sa province est libre de venir faire sa part, pour qu’ensemble, nous puissions relever notre province. Nous n’avons fermé la porte à personne », a déclaré le gouverneur Nkoso Kevani.

Dans un contexte politique marqué par des accusations réciproques, des chants hostiles et des provocations, le gouverneur a exigé la fin des bras de fer.

« Je ne veux pas de provocation, des chansons qui attisent le feu, ça ne nous aidera pas. La province se construit par l’unité et l’apport de tous pour le développement. Je ne veux plus entendre de chansons. Je veux l’unité. Nous allons recevoir tous ceux qui veulent le développement de Maï-Ndombe », a-t-il ajouté.

Aux jeunes, il a également lancé un message de sensibilisation contre les manipulations politiciennes, les appelant à ne pas se laisser utiliser par les politiciens à des fins contraires à la loi et à l’ordre public.

Pour rappel, le gouverneur Nkoso Kevani était visé par une motion de défiance déposée quelques heures après ses réponses à une question orale avec débat. L’initiative n’avait pas été examinée, car jugée superfétatoire par le Bureau de l’Assemblée provinciale. Cette décision se justifiait par le fait que cette motion violait l’acte d’engagement qui exige un contrôle préalable.

Jonathan Mesa