Procès Joseph Kabila : la partie civile demande la réouverture des débats

Joseph Kabila lors des consultations à Bukavu
Joseph Kabila lors des consultations à Bukavu

Les avocats de la partie civile, la République Démocratique du Congo (RDC), ont déposé à la Haute cour militaire, une demande en réouverture des débats dans l’affaire mettant en cause l’ancien président de la République, Joseph Kabila Kabange.

Dans leur demande lue au cours de l’audience  de ce 12 septembre, la partie civile a affirmé vouloir faire entendre d’autres témoins à charge, appuyant ainsi leurs arguments. Elle compte également revoir à la hausse le montant des dommages et intérêts : 30 milliards de dollars, au lieu de 24 milliards de dollars comme demandé précédemment.

Depuis l'ouverture, le procès se poursuit en l’absence du prévenu Joseph Kabila Kabange dont le défaut a été acté. Plusieurs infractions sont reprochées à l’ancien Chef de l’Etat, notamment la trahison, la participation à un mouvement insurrectionnel, le complot, l’apologie du terrorisme. Cette procédure fait suite à l’injonction qu’avait donné le Ministre de la Justice ayant débouché à un réquisitoire adressé  au Sénat qui a voté pour l’ouverture des poursuites.

Ces allégations, portées par le gouvernement du président Félix Tshisekedi, ont été vivement contestées par les proches de l’ancien président, qui dénoncent une « persécution politique » orchestrée pour écarter un rival influent. La séance plénière, qui s’est tenue au Palais du Peuple à Kinshasa, a été tenue sans Kabila lui-même.

Sa formation politique, le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) qualifie cette démarche d’une « mise en scène ». Selon Ramazani Shadary, secrétaire permanent du parti de Kabila, l’objectif est « d’écarter un acteur politique majeur de l’opposition congolaise, à la place d’une démarche qui devait plutôt privilégier une démarche pour la paix et la cohésion nationale ».