Kwamouth : cinq femmes otages libérées par l’armée, 9 autres rescapées retournées au village après l’attaque des Mobondo près de Camp Banku

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Service infographie d'ACTUALITE.CD

Les FARDC ont libéré cinq femmes prises en otage par les miliciens Mobondo lundi dernier, après une attaque perpétrée dans une ferme où elles travaillaient dans la forêt. Cette libération est intervenue au cours d’une opération menée par l’armée, déployée en intervention pour secourir ces femmes. D’après le porte-parole de la 11e région militaire, cette opération s’est déroulée « sans affrontements majeurs ». À l’issue de l’intervention, « les cinq femmes ont été remises à leurs familles par le biais de la société civile du village Camp Banku », précise le capitaine Anthony Mualushayi.

L’armée, qui réaffirme son engagement à poursuivre les opérations pour assurer la sécurité des populations, souligne que cette action « s’inscrit dans un contexte sécuritaire un peu tendu dans le territoire de Kwamouth, théâtre d’attaques des miliciens Mobondo ».

Contrairement au précédent bilan d’une dizaine de filles enlevées, des sources soulignent que cinq femmes ont été emmenées dans la forêt par les miliciens Mobondo.

Au village Camp Banku, on signale qu’il y a un jour, plusieurs femmes ont réussi à échapper aux miliciens en prenant la fuite. L’une après l’autre, elles ont regagné leur village, mais restent marquées par le traumatisme et vivent dans la peur de reprendre les activités champêtres. Le chef du village Kimomo et la société civile locale, qui confirment cette information, exigent du gouvernement des mesures concrètes pour mettre fin à l’insécurité.

« Elles étaient rentrées toutes essoufflées après avoir beaucoup couru. Contrairement aux premières informations, elles n’ont pas de blessures, elles sont en bonne santé. Elles sont traumatisées, dans la psychose et on s’occupe d’elles. Que le gouvernement prenne ses responsabilités. Qu’on ratisse la forêt pour qu’elle soit dégagée. Quand-même ces assaillants ne tuent pas, mais ces femmes sont traumatisées. Le gouvernement doit chercher à remettre la paix parce que c’est le dénominateur commun. C’est la Constitution qui dit que le gouvernement doit protéger la population », a déclaré Stany Libie, chef du village Kimomo, à Kwamouth.

Cette nouvelle incursion replonge dans l’incertitude l’économie de ce village reposant essentiellement sur les activités agricoles. Camp Banku, situé sur la RN17 à 25 kilomètres de la ville de Bandundu, était jusque-là l’une des rares entités épargnées par les attaques des miliciens Mobondo depuis le début de la crise.

Jonathan Mesa