Une dizaine de femmes ont été enlevées par les miliciens Mobondo ce lundi 1er septembre près du village Camp Banku, dans le territoire de Kwamouth, d’après les informations d’ACTUALITE.CD. Il s’agit des habitantes de ce village, parties en forêt pour les activités de pêche, qui ont été la cible des miliciens.
Le bilan provisoire fait également état de trois femmes blessées dont une rescapée. Selon des sources locales, les deux femmes grièvement blessées et abandonnées par les miliciens ont passé la nuit en pleine forêt, alors que l’autre a pu s’échapper pour alerter le village.
D’après le député provincial élu de Kwamouth, David Bisaka, les miliciens n’ont pris pour otage que des jeunes filles qu’ils ont conduites à leur retranchement.
« Les femmes enlevées ont passé leur première nuit entre les mains des Mobondo en pleine forêt. Pourquoi les Mobondo ont-ils sélectionné les jeunes filles ? Même la femme qui est sortie de la forêt est une grande maman. Mais toutes celles qui sont parties sont des filles. Aux autres, ils ont donné des coups de manchette et elles sont restées. Jusque-là, elles ne sont pas sorties de la forêt. C’est celle qui n’avait pas trop de blessures qui est déjà à Camp Banku. Les deux autres, elles, sont encore dans la forêt », a déclaré David Bisaka, député provincial élu de Kwamouth.
Ces faits sont corroborés par le chef du village Kimomo, Stany Libie.
« Elles ont été surprises par un groupe de Mobondo. Elles étaient au nombre de 14. L’une a réussi à s’échapper et s’est retrouvée à 15h00 pour annoncer la nouvelle, et les autres ont été kidnappées. Jusqu’à présent, on est en train de chercher à les retrouver. Par contre, deux autres grièvement blessées sont encore sur le terrain », a confié Stany Libie, chef du village Kimomo.
Cette nouvelle incursion des miliciens Mobondo intervient après l’attaque contre un véhicule au village Twa il y a quelques jours. Les miliciens avaient tué deux personnes, dont le convoyeur du véhicule. En revanche, l’armée avait capturé sept miliciens et récupéré plusieurs effets militaires.
Jonathan Mesa