Les habitants du territoire de Mwenga, dans la province du Sud-Kivu ont entamé ce lundi 18 août, trois journées ville morte pour exprimer leur colère contre les tracasseries dont ils sont victimes de la part des militaires des FARDC et leurs alliés wazalendo. Ils accusent ces derniers de multiplier des barrières sur plusieurs voies afin de rançonner les usagers.
Selon les différents animateurs de la société civile, il existe plusieurs barrières dans le territoire de Mwenga tenus par les FARDC et les wazalendo qui créent des incompréhensions entre voyageurs et précepteurs des taxes illégales.
A la suite de cet appel à la grève, dans les entités telles que Mwenga Centre, Kibumba, et Lugushwa, les boutiques sont restées fermées, les activités commerciales et sociales perturbées.
La société civile déplore que ces questions soient souvent évoquées dans le conseil de sécurité mais sans trouver de solution.
En plus des dénonciations faites ci-haut, les habitants dénoncent aussi le mauvais état de la route Bukavu-Mwenga.
Pour ce faire, ils exigent « la suspension et levée des barrières érigées illégalement qui causent trop de tracasseries, la réhabilitation de la Route nationale numéro 2, le pont Zokwe n'est plus et d'autres ponts, il y a beaucoup de bourbiers qu'il faut remblayer », dit Sammy Lungele Itebo, président de la société civile de Mwenga.
La population suggère aussi que les entreprises chinoises qui exploitent les minerais dans le territoire de Mwenga s’investissent pour réhabiliter les tronçons encore opérationnels.