Il était attendu. Scruté. Presque jugé avant même de fouler la pelouse. Jephté Kitambala Bola n’avait plus le choix : il devait répondre présent. Jeudi 14 août 2025, au stade Moi International de Kasarani face aux Palancas Negras d'Angola, l’ex attaquant de l'AS Maniema Union et futur pion de Florent Ibenge à Azam a finalement endossé son costume de sauveur. À la 58ᵉ minute, son but a résonné comme une délivrance dans le succès capitale (2-0) des Léopards. Quelques jours après avoir déjà brillé en tant que passeur contre la Zambie, c'était le bis repitita pour l'ancienne coqueluche en club de Papy Kimoto. Descrypatge.
Dos au but, Kitambala a fait parler son registre favori. Une remise subtile pour Matobo contre les Chipolopolo, un coup de casque à bout portant face l’Angola : l’ancien du TP Mazembe a prouvé qu’il savait tout faire. Son déclic son à pic pour étayer au grand jour son apport ô combien gargantuesque. Puissant, déroutant, collé aux défenseurs mais jamais muselé, celui que le président Félix Tshisekedi affectionne particulièrement étant que son " joueur préféré " a fait vivre un cauchemar à Alberto Adão Campos et Joaquim Marcos Cunga. Les deux défenseurs centraux angolais ont longtemps cru l’enfermer… jusqu’à ce qu’il les fasse exploser d’un geste précis à leur grand dam.
Sans tapage, Kitambala est la plaque tournante de l’attaque des Léopards. C'est loin un vol : Otis Ngoma a fait de lui son arme fatale en pointe de fixation, son homme d’impact dans la conservation des ballons. En effet, celui qui fatigue et use les défenses. Son abattage ouvre des espaces que ses partenaires savent exploiter. Son activité est plus salutaire. L’ancien du TP Mazembe pèse autant par ses efforts que par ses éclats. À l’image de Horso Mwaku, dynamité à chaque fois par les brèches laissées dès son entrée en jeu. Dans l’ombre, son travail est colossal. Sur le terrain, son importance est indiscutable dans le onze départ de l'ancien entraîneur du DCMP.
Controversé par moments, discuté souvent, Kitambala répond désormais par les actes. Sa montée en puissance n’est pas passée inaperçue : à la fin de la rencontre, un contrôle anti-dopage de la CAF est venu vérifier que ses performances hors normes n’étaient pas artificielles. Résultat : rien à signaler. Le deuxième buteur de la Ligue 1 (12 pions) est bel et bien sur une courbe ascendante sans l'impulsion d'un produit dopant que ce soit.
Jenovic Lumbuenadio à Nairobi