Procès Joseph Kabila : début de l’instruction en l’absence du prévenu, des procès-verbaux lus et plusieurs preuves examinées

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Service infographie de ACTULITE.CD

La deuxième audience du procès mettant en cause l’ancien Président de la République Joseph Kabila, a eu lieu ce jeudi 31 juillet 2025 devant la Haute cour militaire. Elle a connu la constitution de deux nouvelles parties civiles, à savoir : les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, venues solliciter la réparation du préjudice subi par les faits infractionnels.

Ensuite s’en est suivi l’instruction du dossier. A en croire les explications de Maître Richard Bondo, avocat de la partie civile la République, les procès-verbaux de l’instruction préparatoire ont été lus, des images ont été projetées et d’autres preuves ont été examinées devant la Haute cour pour déterminer si le prévenu a commis les infractions poursuivies.

« La procédure est conforme à la loi. Tout se passe dans les normes, notamment la lecture des procès-verbaux, la projection des preuves visuelles où il y a le message de Monsieur Kabila, où il y a dans les données visuelles… vous avez vu même Monsieur Kikaya Bin Karubi. Nous avons le Haut-commissaire des nations unies aux droits de l’homme et c’est ce qui est tout à fait pertinent par rapport au dossier qui nous concerne, c’est qu’il a qualifié ce qui s’est passé dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu de crimes contre l’humanité, crimes de guerre perpétrés par qui ? Par la bande à celui que nous avons appelé, ici Monsieur Joseph Kabila Kabange. C’est pour cela que nous pensons que les choses sérieuses vont commencer ce jour et que les avocats de la République comme partie civile qui ont accédé aux pièces seulement hier, doivent lire ces pièces, les examiner, les éplucher et  nous reviendrons avec la maîtrise du dossier faire un débat éclaireur et éclairant la justice, sans l’accusé », a déclaré Maître Richard Bondo.

L’affaire a été renvoyée au 7 août 2025. 

Plusieurs infractions sont reprochées à l’ancien Chef de l’Etat, notamment la trahison, participation à un mouvement insurrectionnel, complot, apologie du terrorisme. Cette procédure fait suite à l’injonction qu’avait donné le Ministre de la Justice, laquelle injonction a débouché à un réquisitoire adressé au sénat, qui a voté l’ouverture des poursuites.