L’ONG Voix des Sans Voix pour les droits de l’homme a salué jeudi, dans un communiqué, les avancées diplomatiques qu’a réalisées le gouvernement congolais, en l'occurrence l’élection en tant que membre non permanent du conseil de sécurité de l’ONU. VSV appelle également au respect des droits humains et des valeurs démocratiques telles que les libertés d’opinion, d’expression et la tolérance.
« En vue de sauvegarder et de conserver toutes ces avancées, toutes les autorités congolaises, quels que soient leurs rangs ou leurs appartenances politiques, doivent veiller au respect des droits humains et des valeurs démocratiques dont entre autres les libertés d’opinion, d’expression, de manifester, de circuler librement, la tolérance, … Les autorités RD.Congolaises devront dans leur ensemble accompagner ces avancées diplomatiques en évitant certaines prises de décisions, même si celles-ci pourraient être justifiées vu le contexte actuel d’agression ou de guerre que traverse la RD Congo, le plus important étant l’image que celle-ci donne à l’extérieur », écrit la VSV du feu Floribert Chebeya.
Appel à renoncer à la mesure interdisant les activités du PPRD
Le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) fait l’objet d’une mesure portant suspension de ses activités à travers l’étendue du pays, mais aussi l’interdiction, par le conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC), de passage aux médias de ses cadres, en raison des accusations de complicité présumée avec les rebelles du M23-AFC, qui pèsent sur son autorité morale, Joseph Kabila, ex chef de l’Etat. La VSV appelle le vice-premier ministre chargé de l’intérieur et sécurité à lever cette mesure, qu’elle qualifie « d’entrave à l’ouverture de l’espace public dans le pays ».
L’ONG lance le même appel au CSAC de surseoir sa décision interdisant les médias à relayer les activités du PPRD, ni d’en donner la parole à son leader et à ses collaborateurs. Elle rappelle, par ailleurs, que le CSAC est une institution d’appui à la démocratie et « ne doit pas s’ériger en obstacle au respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales en RD.Congo » mais doit garantir la liberté de la presse.
Élue avec 183 voix sur les 187 pays votants, la RDC est désormais membre non permanent du conseil de sécurité des nations unies pour la période 2026-2027. Début octobre 2024, le pays avait intégré la commission des droits de l’homme de l’ONU, une deuxième de son histoire.
Samyr LUKOMBO