Ituri : MSF dote le centre hospitalier Salama d'une ambulance pour le transfèrement des blessés et victimes de traumatisme

Photo d'illustration
Photo d'illustration

Médecins Sans Frontière a fait une donation d'une ambulances au centre hospitalier Salama se trouvant dans la zone de santé de Bunia  vendredi 15 mai 2025.

Une donation qui rentre dans le cadre du projet « réponse chirurgicale pour la prise en charge des victimes des traumatisme et blessures physiques dans la province de l’Ituri », menée par MSF depuis Juin 2023 en partenariat avec le centre hospitalier Salama.

Docteur Roger Kiamvu  inscrit cette activité pour l'amélioration de l'accès aux soins de qualité pour la population de l'Ituri surtout ceux qui sont dans le besoin.

" La cérémonie d'aujourd'hui, c'était dans le cadre des projets qu'on mène en partenariat avec les centres hospitaliers Salama pour la prise en charge des cas de blessures physiques. Dans le cadre de ces projets-là, aujourd'hui, on a fait la remise officielle de l'ambulance. Cette ambulance, c'est pour faciliter l'accès aux soins en faisant le transport des malades vers Salama. La donation d'aujourd'hui, en fait, ça s'inscrit dans un cadre global. Vous vous souviendrez que ça fait un mois qu'on a fait la donation des quatre ambulances. Et aujourd'hui, c'était le tour des centres hospitaliers Salama. C'est pour faciliter l'accès aux soins des bénéficiaires vers les centres de prise en charge. En termes d'évacuation médicale, il n'y a pas seulement MSF. Il y a aussi d'autres partenaires qui travaillent là-dessus. Il y a aussi la MONUSCO qui fait aussi l'évacuation. Il y a aussi l'évacuation des blessés, surtout des évacuations hélico-portées ", a-t-il dit avant de dire que cette ambulance c'est pour les bénéficiaires et que l'hopital doit en faire un bon usage.

À lui de lancer un appel au gouvernement national pour renforcer les zones de santé en matériel roulant et ceux qui en ont déjà des matériels roulants, de pouvoir les aider pour pouvoir assurer la maintenance.

Le docteur Kakule Ngendo John, médecin directeur de ce centre hospitalier, précise que le besoin était réel étant donné il y a plusieurs cas alors que l'hopital n'avait qu'une seule ambulance car ils avaient plus de 4000 cas déjà traités.

" L'activité d'aujourd'hui, c'était une donation d'une ambulance par notre partenaire MSF Suisse. Notre partenaire, depuis plus de deux ans, la présence ici au niveau de l'hôpital de ce partenaire, c'est un appui technique sur le plan holistique de prise à charge de tous les blessés à Nitori. Ça peut être les blessés par balles, les blessés par armes blanches, les grands accidents de trafic routier, les gros cas de brûlis, MSF est venu nous appuyer. C'était un besoin très très très très pressant parce que le contexte dans lequel on vivait, il y a eu beaucoup de victimes d'atrocités, c'était franchement un besoin très très de la population parce que vu le nombre de victimes, vu le nombre de cas que MSF vient de soigner pendant deux ans, c'est autour de 4000 cas qu'on a pu sauver ici avec notre partenaire. On avait un problème très sérieux de transport de patients. C'est ici que MSF a décidé de nous doter de cette ambulance. Pourquoi ? Parce qu'il y a des malades qui ne sont pas proches ici dans la ville de Bunia, il faut absolument déployer cette ambulance, si par exemple c'est dans la zone de santé de Rwambara ou dans la zone de santé de Komanda. À un moment donné, cette ambulance peut partir, retirer les malades de là, je vais dire la vérité et aussitôt quand il y a des malades, on ramène ici la prise à charge de vie totale. En cas par exemple d'un afflut massif de blessés, quelque part, un véhicule qui s'est renversé, il y a plusieurs blessés, on pouvait dépêcher cette ambulance pour essayer de ramener les patients aussitôt pour leurs prise à charge ", conclut-il tout en espérant que cette collaboration vas continuer.

Il sied de noter qu'à l'espace d'un moi, le MSF a remis déjà 5 ambulances pour la province de l'Ituri étant donné que les zones de santé étant éloignées de la ville et avec un accès difficile y compris les atrocités des groupes armés locaux encore actifs.

Freddy Upar, à Bunia