Goma sous AFC/M23 : en deux semaines, au moins 15 personnes tuées, une centaine de maisons attaquées par des hommes armés

La situation sécuritaire dans la ville de Goma continue de se détériorer sous l’occupation du mouvement rebelle AFC/M23 et de ses alliés rwandais. Entre le 25 avril et le 10 mai 2025, au moins 15 personnes ont été tuées par balles, 110 maisons attaquées, 9 corps sans vie découverts, 4 cas d’enlèvements signalés, 6 blessés par balles et 3 cas de justice populaire documentés, selon un rapport publié ce mercredi 14 mai par les conseils communaux de la jeunesse de Goma et Karisimbi.

Les quartiers les plus touchés sont Mugunga, Ndosho, Kasika, Mabanga (sud et nord), Bujovu, Lac-Vert, Kyeshero, Himbi, Katindo et Mapendo. Les victimes sont souvent attaquées par des hommes en armes, certains habillés en tenue militaire, assimilés aux éléments de l’AFC/M23.

Parmi les incidents les plus marquants figurent des descentes nocturnes dans des structures médicales comme l’hôpital CBCA Ndosho, où des malades soupçonnés d’être des militaires FARDC ou des wazalendo ont été extraits de force. Plus de 50 personnes ont été ciblées, selon le rapport.

« Même les cas de suicide volontaire augmentent, reflet d’une population à bout psychologiquement », déplorent les auteurs du bulletin. Ils dénoncent également « des menaces croissantes contre les défenseurs des droits humains, les journalistes et les jeunes résistants au recrutement forcé, victimes de traitements inhumains infligés par les rebelles ».

Face à cette insécurité généralisée, les jeunes des deux communes appellent les autorités congolaises et la communauté internationale à agir de toute urgence pour rétablir la sécurité et documenter les violations massives des droits humains dans la ville de Goma occupée depuis fin janvier par les rebelles de l’AFC/M23.

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