La RDC et le mouvement armé AFC/M23 ont convenu de travailler à la conclusion d’une trêve, en vue de l’instauration d’un cessez-le-feu effectif, à l’issue de pourparlers tenus à Doha sous l’égide de l’État du Qatar, selon une déclaration conjointe publiée mercredi. Cette déclaration conjointe entre le gouvernement congolais et le M23/AFC a beaucoup fait réagir.
En interne, plusieurs forces politiques et sociales saluent cette initiative. C’est notamment le cas de la coalition Lamuka, qui considère ce document comme un « premier pas » vers un véritable dialogue intercongolais. Pour Prince Epenge, porte-parole de la plateforme dirigée par Martin Fayulu, il est impératif que les hostilités cessent afin de permettre aux populations de retrouver une vie normale.
Selon Lamuka, cette trêve devrait conduire à la résolution de trois grandes crises qui frappent la RDC : la crise sécuritaire, politique et sociale. Le cessez-le-feu en particulier est perçu comme une priorité pour mettre fin à l'effusion de sang dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri, et permettre aux déplacés de rentrer chez eux.
Envol, parti politique de l'opposition, a salué une avancée significative qui amène vers un cessez-le-feu bilatéral. Rodrigue Ramazani, secrétaire général de cette formation politique de l'opposant Delly Sessanga insiste cependant sur le pacte social pour la paix et le bien vivre-ensemble en RDC et dans la région des Grands-lacs, proposé par la CENCO-ECC, lequel prévoit un dialogue inclusif entre les Congolais.